vendredi 29 janvier 2021

Se retrouver, se fédérer ! Rencontre autour du postcapitalisme le dimanche 7 février : quelles stratégies et alternatives tangibles ?


Après plusieurs soirées thématiques consacrées à des enjeux stratégiques, Se fédérer propose une rencontre en ligne le dimanche 7 février, sous la forme d'une assemblée de discussion, pour mettre en partage les avis, souhaits, réflexions et pratiques concrètes des signataires de l'appel. Elle se déroulera en trois temps : plénière d'échange collectif, ateliers thématiques, plénière de restitution et de conclusions. Le thème qui structurera la rencontre nous paraît décisif : comment envisageons-nous le postcapitalisme ?

 

La situation que nous traversons est pétrie de contradictions : d'un côté elle est rude, terrible à certains égards, parfois désespérante ; mais de l'autre, elle est aussi porteuse d'alternatives tangibles, de pratiques concrètes en rupture avec la logique écrasante de l'autoritarisme politique et de la marchandisation généralisée. C'est pour contribuer à la mise en commun de ces alternatives que Se fédérer s'est constitué. Nous avons plus que jamais besoin de nous retrouver pour en parler, échanger, rendre vivants nos espoirs et nos projets.

 

Guy Giani, militant de l'autogestion. Hommage


Notre camarade Guy Giani est décédé le 26 janvier dernier à Mouans-Sartoux, Alpes Maritimes, où il résidait. Il avait 65 ans. Nous publions ci-dessous un premier hommage de son ami et camarade Bruno Della Sudda. Une cagnote vient d'être mise en ligne pour venir en aide aux enfants de Guy
https://www.leetchi.com/fr/c/wzGJLo25


"Guy avait commencé son parcours militant à Cannes, alors qu'il était lycéen.

Il avait adhéré aux JC et avait été élu délégué des JC des Alpes-Maritimes au festival mondial de la jeunesse de Berlin en 1973.

mercredi 20 janvier 2021

Que nous disent les luttes, les mobilisations populaires et les pratiques alternatives ? Débat vendredi 5 février 18h


Que nous disent aujourd'hui, dans une perspective  post-capitaliste, les luttes, les mobilisations populaires et  les pratiques alternatives ? En quoi contribuent-elles à une  redéfinition de la politique? 

  Loi "travail", luttes contre les grands projets inutiles, gilets jaunes, mouvement contre la casse des retraites, marches pour le climat, mobilisations anti-racistes et contre les violences policières, mouvement féministe... Ces dernières années ont été riches en mobilisations sur des champs sociaux et sociétaux très divers.  

vendredi 15 janvier 2021

Quels sont les enjeux du FSM 2021 par rapport à la situation mondiale ?


Les enjeux du Forum Social Mondial 2021[1] sont considérables. Dans une situation mondiale profondément contradictoire, il doit permettre de : redéfinir une proposition altermondialiste correspondant à la nouvelle situation ; comprendre les contradictions nouvelles du système mondial ; partir des mouvements pour résister, définir les alternatives, construire un nouveau projet d’émancipation.

Prendre en compte une situation mondiale contradictoire

Le choc de la pandémie et du climat a accentué les ébranlements de la crise financière et politique de 2008 qui s’était traduite par une évolution austéritaire, combinant austérité et autoritarisme, du néolibéralisme. Les contradictions économiques et financières, sociales, écologiques, démocratiques, idéologiques et géopolitiques atteignent un niveau inconnu historiquement.

La situation est profondément contradictoire au niveau mondial et dans de nombreux pays, comme l’a encore illustré la situation chaotique des Etats-Unis. L’austéritarisme risque d’évoluer vers néolibéralisme dictatorial, avec des idéologies identitaires et sécuritaires, porté par des couches sociales que la peur du déclassement et l’insécurité font basculer vers les droites extrêmes en laissant des marges de manoeuvre à des milices fascistes. Les nationalismes virulents sont à l’offensive, les régimes dictatoriaux se multiplient et plus d’un milliard de personnes vivent dans des régions en guerre. A l’inverse, des mouvements profonds démontrent des volontés de changement radical : le mouvement des femmes remet en question des rapports millénaires ; le mouvement de l’urgence climatique fait exploser les certitudes sur la conception du développement fondé sur la croissance productiviste ; le mouvement contre le racisme et les discriminations, à l’exemple de mouvements comme Black Lives Matters, les afro-féministes brésiliennes, les peuples autochtones, met en avant la décolonisation inachevée. Quels sont les enjeux du FSM 2021 par rapport à la situation mondiale ?

jeudi 7 janvier 2021

"La Laïcité n'est pas une injonction à l'athéisme". Débat


Par
RACHIDA EL AZZOUZI . Médiapart.fr

Réunis pour une conférence intitulée « Liberté d’expression, laïcité, blasphème : à qui profite l’instrumentalisation ? », les islamologues Olivier Roy et Haoues Seniguer, ainsi que la diplomate Leïla Shahid, ont déploré que l’on « chasse le religieux de l’espace public ».

 La décapitation d’un enseignant de l’école de la République, Samuel Paty, pour avoir montré des caricatures du Prophète Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression et exercé son métier, a provoqué une onde de choc durable en France et au-delà. 

Ce nouvel attentat, commis en octobre à la veille des vacances scolaires par un jeune radicalisé de nationalité russe et d’origine tchétchène, a encore exacerbé les débats en France sur la laïcité et l’islam, à l’heure du procès des attentats de 2015, dont celui ayant visé Charlie Hebdo, et d’une multiplication d’attaques terroristes

L’Iremmo, l’Institut d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient, a réuni deux islamologues – Olivier Roy et Haoues Seniguer –, ainsi qu’une diplomate – Leïla Shahid –, pour débattre de ce sujet éminemment sensible lors d’une conférence virtuelle intitulée : « Liberté d’expression, laïcité, blasphème : à qui profite l’instrumentalisation ? » (à voir ici).

 

Leïla Shahid est diplomate palestinienne, ancienne ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union européenne. Elle observe depuis 25 ans l’évolution en France des questions d’islam et de laïcité.

 

Haoues Seniguer est maître de conférences en science politique à Sciences-Po Lyon, directeur adjoint de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman, auteur de L’Islamisme décrypté (L’Harmattan, 2020)

 

Olivier Roy est politologue, spécialiste des religions, directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS. Il dirige le programme Méditerranée de l’Institut universitaire européen de Florence, en Italie. Il est l’auteur de L’Islam mondialisé (Seuil, 2002), de La Laïcité face à l’islam (Stock, 2005), de Le Djihad et la mort (Points Essais, 2016), ou encore de L’Europe est-elle chrétienne ? (Seuil, 2019).