Il n’y a pas de Zemmour sans feu. Entre
bouleversement climatique et pandémie, l’heure de vérité a sonné pour
l’humanité. Dans cette débâcle où le cynisme autoritaire l’emporte sur toute
espérance commune, la confusion politique gagne. Elle laisse les peuples sans
boussole et les nantis sans conscience. L’abolition de l’avenir ouvre la voie
aux imprécateurs dans le grand show présidentiel.
« Je me demande s’il s’agit de quelques douzaines de
gens
ou bien s’il y a là-bas toute l’humanité, prête
comme sur un quelconque vapeur à musique bon pour la ferraille
et consacré à une seule cause, au naufrage ? »
Hans Magnus Enzenberger, Le naufrage du Titanic .[1]