Pour beaucoup, les révolutions du printemps arabe sont un vieux souvenir des beaux jours de révoltes de l’hiver 2011 et qui ont perdu leur attrait. Cette analyse qui cherche à rejeter loin dans notre mémoire cette nouvelle ère dans l’histoire politique du monde arabe ne manque pas de pertinence et de véracité.
Les révolutions démocratiques dans le monde arabe ont connu deux grandes périodes historiques. La première a commencé en 2011 avec le début de la mobilisation dans les différents pays et s’est prolongée jusqu’en 2013. Il s’agit de la phase de l’espoir et la mobilisation sans précédent pour construire de nouvelles sociétés démocratiques. Ce sont les moments heureux des révolutions démocratiques avec ces mobilisations inédites qui ont été à l’origine de la chute de certains régimes comme en Tunisie, en Libye, en Egypte et au Yémen et ont fortement ébranlé d’autres comme c’était le cas en Syrie et au Bahreïn.
Il s’agit d’un moment majeur dans l’histoire politique du monde arabe qui l’a ouvert sur un nouvel imaginaire politique marqué par les idéaux universels des droits de l’homme, de la démocratie et du pluralisme.