mercredi 21 décembre 2016

Pierre Naville et le PSU. Débat le 11 janvier avec Alain Cuenot au Maltais Rouge 18h30

Animateur remarqué de la Nouvelle gauche après 1945, membre fondateur du PSU en 1960, Pierre Naville défend sans relâche une pensée socialiste moderne et pluraliste reposant sur l’union des forces de gauche communistes et non communistes. 

Face au pouvoir gaullien et son capitalisme d’Etat, il revendique un contrôle ouvrier de la production nationale, l’application des 35 heures, la retraite à 60 ans et jette les bases d’une première forme de pratique autogestionnaire. 

Cofondateur de la sociologie du travail avec Georges Friedmann, il démontre par ses nombreuses publications (La vie de travail et ses problèmes, L’automation et le travail humain) comment les processus technologiques nouveaux liés à l’automation asservissent le salarié dans l’entreprise, reproduisant la logique d’exploitation du système capitaliste. 


Devant la mise en place du Marché commun, il alerte les militants sur la toute puissance d’une Europe mercantile dominée par les trusts et les banques et réclame la constitution d’une Europe socialiste, l’adoption des 35 heures et l’application de conventions collectives européennes. 

Le surgissement de mai 68 le conduit à apporter son appui indéfectible aux travailleurs et aux étudiants en lutte, avec l’aide des jeunes militants du PSU. Il constate avec dépit le suivisme du PSU qui s’aligne sur la FGDS de François de Mitterrand en acceptant en juin l’organisation d’élections, officialisant ainsi le retour à l’ordre institutionnel et politique du gaullisme. 

Au cours des années 70, il travaille de concert avec les dirigeants de la CFDT pour mettre en lumière les formes d’aliénation qui s’abattent sur l’ouvrier liées à l’introduction de l’informatique. Il se soucie avec cette même formation syndicale et avec le soutien du PSU de mettre sur pied un socialisme autogestionnaire pour mieux résister aux effets destructeurs de l’économie libérale. Il désapprouve le camp socialiste qui, dans le cadre du programme commun, refuse de s’engager dans cette voie. 

Avec son Nouveau Léviathan, il dénonce le système soviétique et son arbitraire politique qui étouffent tragiquement les droits du citoyen russe et se bat pour la renaissance d’un socialisme international placé au service des travailleurs de l’Ouest comme de l’Est. 

Dans cette entreprise de défrichage de nouvelles perspectives socialistes, Pierre Naville, au sein du PSU, se présente comme un ardent défenseur de la lutte ouvrière, cherchant sans relâche à assurer le complet affranchissement de l’homme confronté à l’ordre capitaliste dominateur. 

Alain Cuenot est historien, spécialisé en histoire contemporaine. Il a animé de nombreux colloques universitaires consacrés à Victor Serge, Louis Aragon, Tristan Tzara, Aimé Césaire, Pierre Naville. 

 Il a publié en 2007 : Pierre Naville (1904-1993), biographie d’un révolutionnaire marxiste, et en 2011 l’histoire politique et intellectuelle de la revue Clarté d’Henri Barbusse. Son ouvrage sur Pierre Naville vient d’être réédité.


Mercredi 11 janvier 2017 à 18h 30 Pierre Naville et le PSU (1960-1990) 
Avec Alain Cuenot 
Rencontre de l’Institut Tribune Socialiste au Maltais rouge, 
40 rue de Malte Paris 75011

Institut Tribune Socialiste 40 rue de Malte 75011 Paris (Métro République ou Oberkampf) Entrée libre

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