dimanche 19 juin 2016

Où va -t-on ? Débat jeudi 23 juin 18h30 à Paris, à l'initiative de l'Observatoire des mouvements de la société


Quand on veut quelque chose on a besoin d’y mettre des mots.  

Le mouvement cristallisé par le projet de loi dit « travail » va bien au-delà d’une simple opposition. Il signale le rejet de décennies de recettes libérales, le refus de voir le salariat à la merci totale du patronat détruisant la hiérarchie Loi/contrat de travail, ramené à un simple « contrat de louage de service » et l’aspiration à une autre société. 

Il signale aussi l’aspiration à une autre conception de la politique où chacun, dans le rassemblement, conserve sa part de maitrise des évènements. 

samedi 18 juin 2016

Comment élargir le mouvement de contestation ? un chantier public avec un horizon après-capitaliste, par Pierre Zarka


Au-delà du plus visible, la situation actuelle met en lumière une obsolescence de la politique traditionnelle. Après le 49-3, on peut crier au coup de force et au déni de démocratie. Mais cela me paraît court. 

Le système politique est en voie de décomposition, la République en train de se déliter. Rapprochons le 49-3, l'état d'urgence, la banalisation de l'usage de la force contre les manifestations, la répression syndicale, la criminalisation de manifestants ou d'affiches, la loi travail, le Tafta, ou encore la réforme territoriale. 

Si l'on fait le lien entre tous ces éléments, on voit une cohérence se profiler : tout concourt à casser la prééminence de la loi commune au profit des liens individuels d'allégeance au capital.