dimanche 23 septembre 2018

Pour l’indépendance de la Kanaky, par Ensemble!

Les projections sur les intentions de vote du premier référendum sur l’indépendance du 4 novembre ne prêtent pas à l’optimisme. C’est bien la victoire du Non qui est annoncée. Il est dans la logique coloniale de peuplement qui laisse aujourd’hui les kanaks minoritaires dans leur propre pays. 

Cette victoire annoncée du NON a été très largement encouragée politiquement par les autorités françaises en particulier en raison des changements des critères de participation au référendum d’autodétermination entraînant la non inscription d’environ 30% de la population Kanak. La colonisation ne s’est pas arrêtée avec les accords de Matignon de 1988 puis de Nouméa de 1998. 


Ce pronostic n’est pas perçu par le FLNKS comme une défaite car il gère électoralement les 2 provinces à majorité kanak du Nord et des îles Loyauté, mais comme une étape dans un processus de négociation avec la France, par ailleurs rejoint par le Rassemblement Démocratique Océanien (Wallisiens et Futuniens). 

La crainte de la répétition des affrontements des années 80, ainsi que le constat que les indépendantistes n’ont pas les ressources en moyens humains de gérer une réelle indépendance, semblent dominants dans la population mélanésienne. 

La violence coloniale reste donc le déterminant de la victoire du Non et de l’abstention. 

L’appel au boycott comme affirmation du droit à l’autodétermination du peuple kanak de l’USTKE et de son correspondant politique le Parti travailliste reste donc minoritaire dans le mouvement indépendantiste. Il demeure que ces deux organisations portent une perspective de luttes sociales et anticoloniales réelle, tout comme les mouvements locaux de femmes, et nombre de groupes de jeunes laissés pour compte de l’école coloniale, qui luttent pour un changement des droits patriarcaux coutumiers et l’accès à un avenir scolaire et social. 

Ensemble soutient ces luttes tout en prenant acte que la lutte pour l’indépendance de la Kanaky (droit reconnu par l’ONU) est liée en l’état actuel, à la perspective politique d’un large rassemblement indépendantiste. 

La lutte anticoloniale pour l’indépendance de la Kanaky continue et doit trouver sa propre dynamique unitaire en France. 

Motion adoptée par le Collectif National d’Ensemble ! des 23 et 23 septembre 2018

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