dimanche 20 mai 2018

Altermondialisme, bilan et perspectives après Salvador de Bahia 2018, samedi 9 juin au Maltais rouge. Invitation

Dès le début des années 2000, nous avions perçu et analysé le mouvement altermondialiste comme un mouvement d'émancipation majeur. Appelé aussi le « mouvement des mouvements », l'altermondialisme a eu un impact considérable et il a été pour nous un terrain de participation active et d'observation à la fois pratique et théorique, d'un point de vue à la fois autogestionnaire, écologiste, féministe et bien sûr internationaliste. 

Après le coup d'envoi de Porto-Alegre, les nombreuses éditions précédentes du FSM et celle de Salvador de Bahia en mars dernier, mais aussi la multiplication des forums thématiques, où en est aujourd'hui l'altermondialisme ? 

Que signifie le fait qu'il semble passé de mode quand on observe le faible traitement médiatique qui lui a été réservé à l'occasion des éditions du FSM de Tunis en 2013 et 2015, qui ont pourtant été des succès ? 

Jacques Bidet : "Eux et nous", une alternative au populisme de gauche



Richard Neuville : les expériences populistes en Indo Afro Amérique Latine



Pierre Khalfa : à propos des thèses d'E. Laclau et de C. Mouffe



Populisme... ou bien autogestion et émancipation ?

C'était le thème de la journée de réflexion que le Réseau pour l'Autogestion, les Alternatives, l'Altermondialisme, l'Ecologie et le Féminisme a tenu le Samedi 24 Mars. 

Une journée qui a réuni une trentaine de personnes dans la salle du Maltais Rouge à Paris et qui a démarré, en guise d'exposé introductif au débat, par un regard critique porté par Pierre Khalfa sur les thèses d'Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, deux penseurs du populisme qui font aujourd'hui référence dans une partie de la gauche européenne. Des thèses qui, selon l'intervenant, comportent une part de vérité comme la rupture avec la "centralité ouvrière" dans le combat pour l'émancipation au sein des sociétés modernes; mais qui révèlent aussi des contradictions dans le raisonnement et des risques de forte dérive avec le rôle dévolu par ces auteurs au "leader" qui doit "construire le peuple"