vendredi 27 janvier 2023

Que nous apprend la troisième génération ? pas Gus Massiah


L’émancipation ressort de manière inattendue. Elle ne gagne pas toujours, elle est souvent réprimée, mais elle bouleverse les certitudes et change les perspectives d’avenir. La magnifique révolte des jeunes femmes iraniennes redonne de l’espoir quelle que soit l’issue de ce mouvement[1][1]. Elles ont déclaré, « nous sommes la troisième génération ». Faisons l’hypothèse que cette proposition de troisième génération est valable à l’échelle mondiale. Avec de grandes différences suivant les situations, elle traduit un bouleversement culturel. Le changement culturel porte sur la redéfinition des voies de l’émancipation, vers la définition de nouveaux possibles. Comme l’exprimait Franz Fanon en s’adressant aux jeunes algériens interpellés par la lutte de libération nationale de l’Algérie, « chaque génération, dans une certaine opacité, doit découvrir sa mission, pour la remplir ou pour la trahir ».

Chaque génération est marquée par les grandes luttes et mobilisations qui ont été reconnues, au-delà des diversités des situations, comme communes et significatives. Admettons l’hypothèse que les jeunesses du monde sont engagées dans une troisième génération.

jeudi 26 janvier 2023

La «réforme» des retraites est une fiction capitaliste

Tout d’abord, il faut clarifier le sens du mot «réforme». Longtemps, il a signifié la perspective d’une amélioration globale du sort du plus grand nombre. Etre opposé aux réformes signifiait alors être un conservateur partisan de l’ordre établi. L’une des forces du néolibéralisme a été de récupérer ce mot pour en faire le moteur idéologique d’une suite de régressions sociales majeures, celles et ceux qui y étaient opposés étant taxés d’être eux-mêmes des conservateurs. Le projet néolibéral avait été résumé en 2007 par Denis Kessler dans la revue Challenges : «La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !»

Même si Denis Kessler exagérait la portée du programme du CNR et ses réalisations concrètes, l’intention y est clairement exprimée : il s’agit d’une offensive méthodique, générale visant à essayer de déconstruire la place qu’avaient réussi à occuper les dominés dans la société. Place fragile, issue de rapports de force, mais néanmoins importante, que l’on pense aux services publics ou à la sécurité sociale échappant à la stricte logique marchande. Des germes émancipateurs ont réussi à voir le jour alors même que le capital n’a jamais cessé d’être dominant dans la société.

mardi 24 janvier 2023

Délibérément ou par distraction ? Les paradoxes des gauches, la guerre en Ukraine et la solidarité

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Pourquoi les mouvements se réclamant de la gauche, libertaire, radicale ou réformiste, de la justice sociale, de l’écologie, du féminisme, de la non-violence et autres, ignorent-ils autant leurs homologues en Ukraine et en Russie….

Les gauches, les écolos, et autres mouvements supposés progressistes, ne soutiennent généralement pas (ou peu) leurs homologues ukrainiens, russes et belarus…

En ce début d’année 2023, alors que nous approchons du premier anniversaire du déclanchement de la guerre d’agression que Poutine, diverses questions restent en suspens, concernant l’attitude des progressistes en France, en Europe, dans le Monde vis-à-vis de cette guerre et des forces progressistes dans les pays concernés.

Ignorer la guerre ? Ignorer les militants locaux…

Une partie de la gauche sociale et écologiste en Europe et plus encore dans d’autres parties du monde, aux Amériques, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, à plus ou moins adopté le « narratif » poutinien selon lequel l’Ukraine est considérée simple pion passif de l’Occident, lequel serait (puisque « potentiellement agresseur »), le responsable de cette guerre.

lundi 2 janvier 2023

L'Argentine et la dette - invitation débat


Le pays est-il condamné à vivre in
éluctablement sous le joug du FMI ? 
 
La commission internationale d'ENSEMBLE ! vous invite à assister à  une visioconférence  Jeudi 12 janvier 2023 à 18 heures 30 
 
avec l'intervention d’Emilio TADDEI
 
Sociologue, chercheur au CONICET, rattaché à l’Institut d’Études de l’Amérique Latine (IEALC) de l’université de Buenos Aires,  militant altermondialiste