lundi 26 février 2018

Dépasser l'Etat, en misarchie et ailleurs, avec Emmanuel Dockès

Nous avons invité mercredi 24 janvier Emmanuel Dockès, juriste et auteur de Voyage en Misarchie, Essai pour tout reconstruire, publié aux Éditions du Détour. Un des aspects importants de la thèse qu’il défend dans son roman politique est la volonté de dépasser l’État pour le remplacer par un autre régime politique : la Misarchie. Ce néologisme vient du verbe grec « misein » (qui signifie « détester », « haïr ») et de « arkos », le chef, l’autorité. Une société où, si on n’aime pas l’autorité, on sait néanmoins qu’il est nécessaire d’avoir un minimum de règles communes pour pouvoir fonctionner. C’est autour de la perspective de dépassement de l’État proposée par la Misarchie qu’Emmanuel était invité à débattre. Nous publions ici la vidéo des parties les plus significatives de la soirée : sa présentation et deux séries de questions-réponses. 

Pour voir les deux vidéos :

https://autogestion.asso.fr/depasser-letat-misarchie-ailleurs-video/

mardi 20 février 2018

Mai 68 vu des Suds

À l’initiative de Jacques Sauvageot – hélas brutalement décédé alors qu’il la préparait –, le Réseau Sortir du colonialisme, le Cedetim et l’Institut Tribune socialiste (ITS) ont choisi d’évoquer Mai 68 à partir des Suds, par une série de rencontres publiques et de débats. Ils le font à l’occasion de la treizième Semaine anticoloniale et antiraciste, organisée en mars 2018. 

Six fondations et associations (Fondation IPAM, ITS, Fondation Gabriel Péri, Fondation de l’écologie politique, Fondation Copernic, Espace Marx) ainsi qu’un centre de recherche (le Centre d’histoire sociale du xxe siècle) soutiennent cette initiative, également soutenue et promue par Mediapart. 

L’objectif, explicité dans la note ci-après, est de mettre en lumière le « mouvement mondial de Mai 68 vu des Suds » au cours de la période 1965-1973, afin de comprendre comment ses ressorts profonds, trop oubliés, font encore sens et trace aujourd’hui. 

10 mars : Les luttes d’aujourd’hui ont besoin de la perspective d’un autre demain

Invitation à une  séance de travail ouverte à toutes et tous 

Samedi 10 Mars de 9h30 à 16h30 
au siège de l’Union syndicale Solidaires 
31 Rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris 


co-organisé par Le réseau (AAAEF), l’Association Autogestion, ATS, l’OMOS, l’Union syndicale Solidaires. 



• De plus en plus nombreuses sont les voix qui prônent de ne pas se limiter à dire NON. Le système capitaliste peut-il encore intégrer des compromis structurels de types fordiens ou keynésiens ? 

lundi 12 février 2018

Forum Social Mondial: espace ouvert ou organisation? Quelques idées à propos des discussions sur l'avenir du FSM

par Chico Whitaker, Jorge Abrahão, José Correia Leite, Mauri José Vieira Cruz, Moema Miranda, Oded Grajew, Salete Valesan, Sergio Haddad. 


En février 2000, des représentant.e.s de huit mouvements sociaux, syndicats et ONG brésilien.ne.s ont répondu à l'invitation d'Oded Grajew, alors coordinateur du mouvement "CIVES - Entrepreneurs pour la citoyenneté", pour discuter, dans son bureau de São Paulo, d’une proposition d’organisation d’un "Forum Social Mondial". Aucun d'entre nous n'imaginait, à l’époque, la dimension que prendrait ce Forum. Ni que, dans notre diversité d'engagements et d'actions, nous développerions ensemble, pendant de nombreuses années, une réflexion intense sur la forme et le sens de mise en œuvre de cette proposition de Forum, et vivrions un réapprentissage dans la façon de faire de la politique. 

Nous ne prévoyions pas non plus que le FSM deviendrait un processus autonome, un «bien commun de l'humanité» utilisé librement par des collectifs découvrant son utilité pour leurs luttes, avec des forums sociaux régionaux, nationaux et locaux, et, dernièrement, thématiques. Ni que sa méthodologie, horizontale et plurielle, soit adoptée dans les espaces les plus divers, comme symbole d'une nouvelle forme d'organisation. 

jeudi 1 février 2018

« L’autogestion en mai et juin 1968 en France » 26 mai à Paris. Appel à témoignages et contributions

Le cinquantième anniversaire de mai et juin 1968 sera l’occasion de commémorations où, à n’en pas douter, beaucoup sera dit, le meilleur comme le pire, mais aussi beaucoup risque de rester dans le silence. 

Mai et juin 1968 ne furent pas qu’une rébellion étudiante, pas plus qu’on ne saurait la restreindre à une simple révolution culturelle des mœurs. Ce fut une grève générale inédite, en France la plus importante du 20ème siècle avec neuf millions de grévistes, ce fut une crise sociale, politique où s’est posée concrètement la question non seulement des pouvoirs, mais du pouvoir politique lui-même. 

Si la « révolution de mai » n’a pas triomphé, elle ne fut pas défaite. Au cours de ces semaines une profonde aspiration des individus à décider collectivement de leur présent et de leur futur, dans les lieux de travail, dans les quartiers et les campagnes est apparue ; loin de s’éteindre, elle s’est renforcée dans les années suivantes.