Nous, Gilets Jaunes des ronds-points, des parkings, des places, des assemblées, des manifs,
nous sommes réunis ces 26 et 27 janvier 2019 en « Assemblée des assemblées », réunissant
une centaine de délégations, répondant à l’appel des Gilets Jaunes de Commercy
https://www.youtube.com/watch?v=GB1-Sg4jt7Y&t=14s
Depuis le 17 novembre, du plus petit village, du monde rural à la plus grande ville, nous
nous sommes soulevés contre cette société profondément violente, injuste et insupportable.
Nous ne nous laisserons plus faire !
Nous nous révoltons contre la vie chère, la précarité et
la misère. Nous voulons, pour nos proches, nos familles et nos enfants, vivre dans la
dignité.
26 milliardaires possèdent autant que la moitié de l’humanité, c’est inacceptable.
Partageons la richesse et pas la misère ! Finissons-en avec les inégalités sociales !
mardi 29 janvier 2019
mardi 22 janvier 2019
Le gilet rouge est inaliénable, par Eugène Bégoc
Suite à la réunion qui s'est tenue dans les locaux de Solidaires samedi dernier 19 janvier, Eugène Bégoc nous a fait parvenir la note ci-dessous. Pour que le débat continue.
Le face-à-face entre une centaine de milliers de manifestant.e.s du samedi et un exécutif français humilié d’être brusquement réduit à l’expédition des affaires courantes dure.
Le blocage institutionnel n’est pas inédit sous la 5ème République. De 1984 à 1986, le gouvernement Fabius connut ce même bornage de la liberté de manœuvre gouvernementale, n’adoptant par exemple qu’une version émasculée de la décentralisation et de la déconcentration étatiques.
Macron et Philippe subissent aujourd’hui la même amputation de leur politique à cette différence notable près que c’est cette fois un très dangereux corsetage de la société par un État proprement néo-conservateur qui est mis en cause. Bruyamment, des réseaux irriguant les droites dans leurs attaches sociales occupent le fronton du bastion France qu’ils entendent mieux défendre que l’exécutif contre les menaces extérieures.
Le face-à-face entre une centaine de milliers de manifestant.e.s du samedi et un exécutif français humilié d’être brusquement réduit à l’expédition des affaires courantes dure.
Le blocage institutionnel n’est pas inédit sous la 5ème République. De 1984 à 1986, le gouvernement Fabius connut ce même bornage de la liberté de manœuvre gouvernementale, n’adoptant par exemple qu’une version émasculée de la décentralisation et de la déconcentration étatiques.
Macron et Philippe subissent aujourd’hui la même amputation de leur politique à cette différence notable près que c’est cette fois un très dangereux corsetage de la société par un État proprement néo-conservateur qui est mis en cause. Bruyamment, des réseaux irriguant les droites dans leurs attaches sociales occupent le fronton du bastion France qu’ils entendent mieux défendre que l’exécutif contre les menaces extérieures.
dimanche 13 janvier 2019
Report de la réunion du 26 janvier : Victoire à Notre Dame des Landes et maintenant, quelles alternatives ?
Le Réseau AAAEF est une association ayant pour objet principal la réflexion et l’élaboration en particulier sur les nouvelles formes d’auto-organisation et d’expérimentations alternatives et autogestionnaires sur les terrains sociaux et politiques. Bref c’est une association militante.
Aussi dans une période où l’actualité est dominée par la persistance du mouvement populaire des Gilets Jaunes -au sujet desquels plusieurs contributions ont été publiées sur le site du Réseau-, il nous semble préférable d’être présent-e-s sur le terrain pour à la fois participer à notre niveau et voir ce qu’il s’y passe, plutôt que de rester de simples spectateurs/trices.Il nous semble aussi que cette démarche sera sans doute celle de beaucoup de celles et ceux qui envisageaient de participer à notre réunion.
Il est donc plus raisonnable de reporter cette réunion du 26 Janvier à une date ultérieure et dans les meilleurs délais possibles en fonction de l’actualité et de la disponibilité des invité-e-s. Sachant qu'à ce stade, nul ne peut prédire ce qui va se passer dans les semaines qui viennent
L’équipe d’animation du Réseau
Présentation de son livre et débat avec Ofra Yeshua-Lyth jeudi 31 janvier , 18h au Maltais Rouge
« Pourquoi le camp de la paix a t-il échoué ? » interrogeait-on un militant israélien antisioniste.
Il répondit : « Car la gauche sioniste avait un rêve : revenir à un petit État gentil et beau.
Or, un État de ce genre n’a jamais existé. »
La gauche sioniste au pouvoir depuis 1948 jusqu’en 1977 a présenté au monde occidental cette idée paradoxale que l’État d’Israël − tout en étant juif − est aussi démocratique et que le seul tort de l’État serait la détention des territoires occupés qu’il suffirait de céder en échange de la paix.
Ofra Yeshua-Lyth, en nous racontant les débuts du sionisme et de l’État d’Israël puis en disséquant les Israéliens à travers sa propre vie (jeunesse dans les quartiers nord de Tel-Aviv, journalisme à Maariv, militantisme à Shalom Archav), explique : « … Notre société n’a jamais été aussi progressiste et éclairée comme on nous l’a fait croire… La plupart des Juifs immigrants en Palestine au XIXe siècle et au début du XXe étaient issus de communautés strictement orthodoxes… [un Israélien] c’est quelqu’un entré dans une prétendue laïcité en quittant l’orthodoxie la plus stricte. »
Aussi, quand la gauche sioniste insiste pour une solution à deux États, Ofra Yeshua-Lyth n’y voit qu’un moyen de préserver le séparatisme du sionisme directement inspiré du judaïsme, un État juif et un État non-juif (les non-juifs de la Palestine historique). Il faut donc d’après elle débattre d’urgence de la nature même de l’État juif.
Nous vous proposons de venir l’écouter nous présenter son livre : Pourquoi un État juif n’est pas une bonne idée (éditions Scribest, 2018)
• Le 31 janvier prochain à l’espace Le Maltais rouge 40 rue de Malte, Paris 11e, de 18 à 22 heures,
La gauche sioniste au pouvoir depuis 1948 jusqu’en 1977 a présenté au monde occidental cette idée paradoxale que l’État d’Israël − tout en étant juif − est aussi démocratique et que le seul tort de l’État serait la détention des territoires occupés qu’il suffirait de céder en échange de la paix.
Ofra Yeshua-Lyth, en nous racontant les débuts du sionisme et de l’État d’Israël puis en disséquant les Israéliens à travers sa propre vie (jeunesse dans les quartiers nord de Tel-Aviv, journalisme à Maariv, militantisme à Shalom Archav), explique : « … Notre société n’a jamais été aussi progressiste et éclairée comme on nous l’a fait croire… La plupart des Juifs immigrants en Palestine au XIXe siècle et au début du XXe étaient issus de communautés strictement orthodoxes… [un Israélien] c’est quelqu’un entré dans une prétendue laïcité en quittant l’orthodoxie la plus stricte. »
Aussi, quand la gauche sioniste insiste pour une solution à deux États, Ofra Yeshua-Lyth n’y voit qu’un moyen de préserver le séparatisme du sionisme directement inspiré du judaïsme, un État juif et un État non-juif (les non-juifs de la Palestine historique). Il faut donc d’après elle débattre d’urgence de la nature même de l’État juif.
Nous vous proposons de venir l’écouter nous présenter son livre : Pourquoi un État juif n’est pas une bonne idée (éditions Scribest, 2018)
• Le 31 janvier prochain à l’espace Le Maltais rouge 40 rue de Malte, Paris 11e, de 18 à 22 heures,
mercredi 9 janvier 2019
Gilets Jaunes : réactions de Pierre Khalfa et de Jean-Marie Harribey au texte d'Emmanuel Terray
mardi 8 janvier 2019
Gilets jaunes : 4 exigences, face à 3 peurs infondées, par Dominique Taddei
Le mouvement des Gilets jaunes, comme tous les grands mouvements sociaux et culturels apparus brusquement, relève d’une dynamique non-linéaire. Nous entendons par là trois choses :
- D’abord, son déroulement est inévitablement chaotique, même si en ce début janvier, il est logiquement reparti à la hausse… et pour durer bien plus longtemps que le pouvoir ne le pensait ;
- Ensuite, son destin final est évidemment imprédictible ;
- Enfin, et surtout, un simple battement d’ailes de papillon (plus vraisemblablement, un seul geste citoyen) peut en modifier le cours.
Dans ce déroulement problématique, la dialectique présente de la situation s’organise autour de quatre exigences prioritaires, auxquelles le pouvoir, derrière l’écran de fumée d’un pseudo dialogue, ne sait opposer que trois grandes peurs manifestement infondées.
- D’abord, son déroulement est inévitablement chaotique, même si en ce début janvier, il est logiquement reparti à la hausse… et pour durer bien plus longtemps que le pouvoir ne le pensait ;
- Ensuite, son destin final est évidemment imprédictible ;
- Enfin, et surtout, un simple battement d’ailes de papillon (plus vraisemblablement, un seul geste citoyen) peut en modifier le cours.
Dans ce déroulement problématique, la dialectique présente de la situation s’organise autour de quatre exigences prioritaires, auxquelles le pouvoir, derrière l’écran de fumée d’un pseudo dialogue, ne sait opposer que trois grandes peurs manifestement infondées.
lundi 7 janvier 2019
Quelques réflexions sur le mouvement des « gilets jaunes », par Emmanuel Terray.
Tous les observateurs ont souligné le caractère socialement composite du mouvement des gilets
jaunes. Pour le dire en termes plus simples, il s’agit d’un mouvement populaire, ce qui signifie qu’il est
produit par la coalition de plusieurs classes.
Quelles sont ces classes ? On trouve parmi les gilets jaunes des ouvriers, actifs ou retraités ; des
membres de la petite bourgeoisie salariée, employés du secteur public ou du secteur privé, actifs ou
retraités ; et enfin des membres de la petite bourgeoisie indépendante, artisans, commerçants, petits
patrons.
Dans tout ensemble de ce genre, un élément est dominant et les autres sont dominés. En d’autres
termes, un élément exerce l’hégémonie, intellectuelle et politique ; il impose aux autres sa vision du
monde, ses objectifs, ses moyens d’action et ses conceptions en matière d’organisation.
Inscription à :
Articles (Atom)