Le pays est-il condamné à vivre inéluctablement sous le joug du FMI ?
Discussion animée par Richard NEUVILLE, militant d'ENSEMBLE ! de retour d'Argentine
Participer à la réunion Zoom: https://us06web.zoom.us/j/84099667173?pwd=RmliTm50WFpYUmgzY0EwK2kwOXNUQT09
ID de réunion : 840 9966 7173 Code secret : 441803
Début mars 2022, le gouvernement argentin, présidé par Alberto Fernández
du Frente de Todos, et le Fonds monétaire international (FMI) ont signé
un nouvel accord pour le refinancement des dettes d’une valeur de près de 45
milliards de dollars. Alors qu'entre 2003 et 2015, le pays avait résisté en refusant
d'indemniser les fonds Vautour, le président précédent, le néolibéral Mauricio
Macri, avait rompu cette position. Par la suite, la gestion désastreuse de
Macri avait conduit le pays au bord de la banqueroute en 2018. Dans l’urgence,
le FMI avait dû octroyer à l’Argentine un premier crédit de 45 milliards de
dollars. En 2019, le nouveau pouvoir avait annoncé ne pas poursuivre sur la
même voie... Ce nouveau crédit du FMI sert en fait à rembourser le précédent
emprunt.
L'accord a été validé par une majorité de député-e-s et au Sénat, seule une minorité d'élu-e-s de Frente de Todos et la gauche ont voté contre. Il a même été soutenu par la bureaucratie syndicale sous prétexte qu'il ne s’accompagnerait pas d'une réforme du travail. Rien n'est moins sûr !
Pourtant, les conséquences sont importantes au niveau social. Au premier semestre 2022, le niveau de pauvreté atteignait près de 40 % de la population, soit environ 18 millions de personnes. L'inflation a approché les 100% sur l'année 2022. Seuls les mouvements sociaux de base, les Piqueteros, les organisations de gauche se sont mobilisées dans différentes régions du pays contre cet accord de prêt et d'ajustement structurel, dont on découvre progressivement les conditions posées par le FMI.
Était-il possible de continuer à résister aux marchés, aux créanciers et au FMI et appliquer une autre politique ?
Emilio Taddei alimentera notre réflexion sur le sujet.
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