La première rencontre internationale dite « de l’économie des travailleur-ses » s’est tenue en 2007 en Argentine. Elle a réuni des travailleurs et des travailleuses d’usines récupérées et des collectifs de travail, des activistes sociaux et politiques, des syndicalistes et des universitaires.
Depuis, ces rencontres internationales se tiennent tout les deux ans et constituent un espace de rencontres, de discussions et de réflexions sur les défis auxquels les travailleurs et travailleuses sont confronté-es pour défendre par l’autogestion leurs moyens de subsistance contre les attaques du capitalisme mondialisé.
C’est aussi le lieu de discussions sur le projet de société autogestionnaire dans son ensemble, qui ne saurait se limiter à une addition de coopératives et autres lieux autogérés, mais pose les questions plus globales de démocratie, de pouvoir, de propriété collective, dans une perspective évidemment anticapitaliste.
Dans plusieurs pays d’Amérique latine, la brutale restructuration néolibérale de l’économie des années 1990 a entraîné une rapide désindustrialisation et une hausse vertigineuse du chômage. Combinées à l’absence de protections sociales et à l’attaque généralisée sur les classes ouvrières, ces conditions ont créé les conditions de l’agitation sociale.
La « récupération », c’est à dire l’occupation d’entreprises abandonnées et l’autogestion de la production par les travailleurs et les travailleuses, font partie intégrante de la contre-attaque populaire menée en réponse à la crise générale, comme en Argentine, au Brésil, en Uruguay, au Venezuela et au Mexique.
Ces dernières années, les conditions qui ont débouché sur le mouvement de récupération des lieux de travail en Amérique latine se sont répandues en Europe et dans le reste du monde en proie à la crise du capitalisme mondial.
En utilisant la dette comme prétexte, les programmes d’ajustements structurels ont ré-organisé les relations sociales en faveur des pouvoirs économiques, ont intensifié le pillage de l’épargne et des quelques biens des classes populaires, ont promu l’appropriation privée des biens sociaux et publics, ont favorisé la spéculation aux dépends de l’environnement, dévalué la force de travail, aboli le droit du travail et les droits sociaux et démocratiques, démantelé les usines productives et condamné au chômage et à la précarité une « armée de réserve » toujours plus importante.
Les premières rencontres européennes ont eu lieu en 2014 dans l’usine Fralib, occupée à l’époque, et depuis récupérée par les travailleurs et les travailleuses. Avaient participé à cette rencontre des travailleur-ses d’usines occupées d’Italie, de France et de Grèce qui faisaient les premiers pas vers l’autogestion, des syndicats (dont Solidaires), des universitaires et des activistes soutenant l’autogestion ouvrière.
Aujourd’hui, après deux années, ces pro-jets ont été consolidés et de nouvelles expériences ont émergé en Bosnie, en Turquie et en Croatie…
Les conditions particulières des usines récupérées et des coopératives, qui coexistent avec le capitalisme tout en l’interrogeant au travers de la pratique quotidienne, soulèvent une série d’interrogations et de défis.
Voilà ce qui était au coeur des rencontres, du 28 au 30 octobre à Thessalonique, dans l’usine récupérée de Vio.Me, auxquelles une délégation de l’Union syndicale Solidaires a participé.
Les travailleurs et travailleuses de Vio.Me occupent les locaux de l'usine depuis 2006 et ont relancé la production de produits ménagers (savons, détergent) ; aujourd'hui la production continue toujours, malgré les tentatives de ventes aux enchères par les propriétaires légaux, à laquelle la mobilisation des Vio.Me a jusqu'à présent réussi à faire obstacle.
C'est un véritable modèle autogestionnaire qu'ont mis en place les travailleu-ses et travailleurs de Vio.Me : décisions collectives prises en assemblées générales, mise en place de réseaux de soutien et de distribution solidaires, création au sein même de l’usine d’un dispensaire social autogéré.
Environ 500 participant-e-s ont participé aux trois journées : des représentant-es d’entreprises autogérées, d’organisations syndicales, d’associations et des universitaires, venu-es de l’État espagnol, du Pays basque, d’Italie, de France, Allemagne, Croatie, Slovénie, Bosnie, Grande-Bretagne, Turquie, Pologne et bien sûr de Grèce ; y assistaient aussi des délégations d’Argentine et du Mexique, faisant le lien avec une rencontre similaire tenue la semaine précédente en Uruguay pour l’Amérique latine et la pro-chaine réunion mondiale, en août 2017 à Buenos-Aires.
Les SCOP-TI (ex-Fralib) de Gemenos près de Marseille qui ont repris en autogestion la production des thés Eléphant étaient là ; également les Amis de la Fabrique du sud, entreprise autogérée qui fabrique des glaces, à Carcassonne. Les délégué-es d’usines récupérées (c’est le terme utilisé en Amérique latine) venaient aussi d’Italie, de Slovénie, de Croatie, de Bosnie, de Turquie, de l’État espagnol, de Grèce.
L’association Autogestion avec laquelle nous travaillons était bien entendu présente à ces rencontres dont elle était co-organisatrice (comme Solidaires).
Des organisations syndicales défendant les valeurs de l'autoges-tion étaient présentes : Solidaridad Obrera (État espagnol), ELA (Pays basque), RIS (Croatie), IP (Pologne), et l’Union syndicale Solidaires.
Nous y avons livré une contribution, axée sur les liens historiques entre syndicalisme et autogestion, notre responsabilité dans la prise en compte aujourd’hui des enjeux autogestionnaires et le soutien aux collectifs autogérés ; ce fut aussi l’occasion d’expliquer à divers collectifs syndicaux de Croatie, de Slovénie, de Grèce, d’Italie, de l’Etat espagnol, du Pays basque, l’intérêt du Réseau syndical international de solidarité et de luttes et son implication dans la solidarité internationale et les débats autour de l’auto-gestion et du contrôle ouvrier.
La publication ultérieure des différentes contributions permettra de collectiviser l’intérêt de ces échanges et des témoignages des représentants et représentantes de nombreuses entreprises« récupérées ».
Bien entendu, une partie de ces 3 jours a été consacrée à la consolidation du réseau spécifique aux entreprises autogérées.
Christian Mahieux
SUD Rail
Article paru dans Solidaritat, la revue de Solidaires 30 :
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