La République en Marche a pour cohérence l'alignement inconditionnel sur le titulaire de l'Élysée. Le néoconservatisme élyséen décomplexé affiche ses sources, la pensée réactionnaire de Ricoeur et, "en même temps", les orientations délirantes d'Attali, celui qui se projette en parrain du capitalisme à la française.
Les premiers pas du binôme Philippe-Macron ne sont d'ailleurs pas sans rappeler l'allure cahotante du binôme Debré-de-Gaulle qui déploya, trois ans durant, des mesures d'une grande brutalité tout en divergeant sur l'indépendance algérienne.
L'implosion des deux partis de gouvernement de la quatrième République française, le MRP et la SFIO, est un autre facteur de parenté des deux moments, tant l'autodestruction du PS et le retour avorté du clan affairiste Fillon-Sarkozy ont pesé dans l'improbable résultat institutionnel de 2017.
Compte tenu de la mobilisation
« Marée populaire » prévue le samedi 26 mai, les organisations parties prenantes de cette initiative reportent cette réunion à une date ultérieure.
Samedi 26 mai 2018 de 14 h à 19 h
à l’Union Syndicale Solidaires – 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris,
Débat co-organisé par Alternatives et autogestion (A&A), l’Association Autogestion (AA), l’Association des communistes unitaires (ACU), les Amis de Tribune socialiste (ATS), l’Observatoire des mouvements de la société (OMOS), le Réseau pour l’autogestion, les alternatives, l’altermondialisme, l’écologie et le féminisme (AAAEF), Solidarité écologie gauche alternative (SEGA), les éditions Syllepse et l’Union syndicale Solidaires.
Les expériences d’autogestion les plus avancées de Mai 68 sont connues : la « Commune de Nantes », les « soviets » du CEA de Saclay, la sortie sous contrôle syndical de la presse quotidienne, la Sorbonne, les Beaux-Arts. Elles sont rares et sont devenus des mythes. Il y a lieu de les faire connaître à nouveau, et encore plus largement. Et il y a d’autres expériences qui restent encore dans l’ombre…
Le Forum Social Mondial de Salvador de Bahia s’est déroulé du 13 au 17 mars 2018. Le mot d’ordre retenu était « Résister c’est créer, résister c’est transformer ». Ce forum avait trois dimensions : un forum bahianais qui a été une grande réussite, un forum brésilien déterminé par la situation au Brésil et en Amérique latine, un forum international axé sur la situation mondiale et l’avenir des forums.
Le Forum a été très suivi.
Entre la marche et les activités, il y a eu suivant les estimations entre 50000 et 80000 participants. Ils venaient massivement de Bahia et du Brésil. Comme c’est le cas dans tous les forums, la plupart des participants viennent du pays et de la région. Il y a eu des participants de 120 pays. Surtout d’Amérique Latine, avec quelques autres fortes délégations (Allemagne, Espagne, France, Maroc, Québec, Suisse). Plusieurs mouvements africains étaient représentés. Il y avait des mouvements asiatiques en petit nombre (Inde, Chine, Népal, Japon, Indonésie, …).
Réalisé par Claude Hirsch, c'est le 3ème film, après "pot de thé, pot de fer" et "1336 jours, des hauts, débat mais debout", que le réalisateur consacre depuis 2011 à l'aventure des travailleurs de ce qui est devenu la SCOP-TI (Société Coopérative Ouvrière Provençale -Thés et Infusions).
"On fabrique, on vend, on se paie".
Cette formule, inventée par les ouvriers de LIP prenant le contrôle de leur usine en 1973, pourrait bien être celle des coopérateurs de SCOP-TI, ces anciens de Fralib (entreprise produisant auparavant les thés l'Eléphant à Gémenos près de Marseille) qui au bout de 1336 jours de lutte ont réussi à faire plier le géant UNILEVER qui voulait délocaliser la production en Europe de l'Est. 1336 jours de lutte qui leur ont permis d'arracher la reprise du site et la relance d'une production sous la forme d'une coopérative ouvrière.
La SCOP-TI est maintenant sur les rails. Elle produit et commercialise des thés et des tisanes. Elle cherche à se diversifier en proposant des produits bios et issus de productions locales dans la perspective de relancer une filière de proximité.
La destruction violente des communs de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes par le
gouvernement français est un acte infâme et révoltant. L’actuelle offensive policière, menée
par plusieurs milliers de gendarmes et de CRS, avec engins blindés et hélicoptères n’est que
l’exercice de la violence étatique la plus pure contre un ensemble de pratiques collectives en
cours ou en gestation, dont les fragiles conditions matérielles (bâtiments, lieux de réunion,
outils de travail, troupeaux) sont anéanties par les bulldozers et les escouades policières.
Dès la première journée d’assaut contre la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la destruction
de la ferme des « cents noms » constituait une véritable déclaration de guerre sociale et
politique. La destruction de ce lieu ne s’imposait nullement au regard des critères invoqués
par le gouvernement dans sa « communication ». Nicole Klein, préfète des pays de Loire,
justifie l’opération policière en prétendant que les « cents noms » n’avaient pas déposé de
projet agricole. Ce qui est de toute évidence faux : les habitants de cette ferme étaient porteurs
d’un projet agricole alternatif et certains d’entre eux avaient déposé une demande de
régularisation.