mardi 7 mai 2019

Les "Gilets Jaunes" parmi les mouvements sans leaders des années 2010, par Yves Cohen*


Tunisie, Turquie, Espagne, Ukraine, ou encore Brésil, nombre de pays ont connu au cours de la dernière décennie, des « mouvements soulèvements ». À leur suite, a émergé celui des « gilets jaunes » empreint de la même tolérance envers un certain degré de violence de la part du mouvement, mais aussi, de la même volonté d’horizontalité, du même refus du XXe comme siècle hiérarchique et de l’obligation de se placer sous l’autorité d’un chef façonnée par la « société de masse ». 

Comment rendre compte de l’importance exceptionnelle, historique, de ce mouvement des « gilets jaunes » qui s’est inauguré le 17 novembre 2018 (sans qu’à l’heure où cet article est écrit, il soit possible de dire comment il va se poursuivre) ? 

Pour mieux saisir la portée de ce que nombreux appellent un soulèvement et qui s’est d’emblée déployé sur tout le territoire français sans l’impulsion de syndicats, de partis ou de quelque organisation que ce soit, et sans non plus la direction de leaders, il importe d’abord de le situer dans un moment. 

En effet, les années 2010 se caractérisent par l’apparition dans le monde de mouvements qui partagent avec les « gilets jaunes » nombre de traits grâce auxquels ils forment un tel « moment » qui apparaît d’une signification au moins aussi forte que le « moment 68 » des historiens (voir mon texte à ce sujet). Les « mouvements des places » ont déjà suscité une grande quantité de réflexions et de publications en plusieurs langues dont le français. 


L’ensemble dans lequel le texte indiqué est paru est en cours de publication sous le titre de La démocratie de la place publique, coordonné par Nilüfer Göle et moi-même. Les pays concernés sont au moins la Tunisie, l’Égypte, la Turquie, l’Espagne, l’Ukraine, le Brésil, la Bulgarie, en une liste incomplète mais qui marque combien les pays de vieille démocratie en étaient absents… jusqu’aux « gilets jaunes ». 

Les ronds-points certes ne sont pas des places. C’est une particularité de ce mouvement-soulèvement qu’ils en tiennent lieu dans leur spatialité propre et dans leurs liens à la fois physiques (mise en présence des personnes, distances et proximités), électroniques et rythmés par des « actes » hebdomadaires situés dans les grandes villes. 

Bien des caractéristiques rapprochent encore les « gilets jaunes » des mouvements des places : le premier et le plus profond, le plus historiquement significatif, est l’horizontalité. Corrélativement, dans l’expérimentation de nouvelles formes de légitimité démocratique, ces traits s’appuient sur la présence en personne en des lieux où les participants font connaissance, agissent de conserve ne serait-ce qu’en préparant les repas, en assurant les soins, en organisant l’auto-défense et last but not least en délibérant. 

Cette présence, qui rejette la re-présentation est obstinée. Elle ne se laisse pas intimider par les tentatives de la police ou de l’armée de disperser ces creusets d’un nouveau social où se rencontrent groupes sociaux, genres, religions, orientations sexuelles, origines, etc., dans une égalité qui tente d’aller au-delà de l’héritage révolutionnaire de l’égalité en droits. 

L’obstination peut aller jusqu’à revenir encore et encore au-devant des assauts les plus violents des forces de l’ordre ou, comme à Maïdan de Kiev, des snipers responsables de plus de cent morts. 

Corollaire du refus de la représentation, les revendications sont adressées directement aux autorités sans passer par quelque table commune que ce soit. Si ces mouvements parlent de révolution, la référence n’en est jamais 1917 mais bien plus, à l’étranger comme en France, 1789 et les révolutions du XIXe siècle. Ces revendications elles-mêmes, quelle que soit leur apparente dimension, sont l’oeuvre des places ou, plus largement encore, pour mieux y inclure les ronds-points, des lieux publics de la délibération. 

Est-ce du fait qu’elles soient le produit de cette forme de délibération qu’elles sont capables de rassembler des multitudes inédites, de grandes foules souvent jamais vues ? L’annulation de la taxe carbone, suivie un peu plus tard par l’augmentation du SMIC, sont de cet ordre et comparables à la défense du parc Gezi, aux « dégage Ben Ali », « dégage Moubarak », « dégage Yanoukovitch », à la suppression de l’augmentation du prix des transports publics (Brésil). En partage également, la tolérance des participants par rapport à un certain degré de violence de la part du mouvement. Elle a été constatée tout autant chez les « gilets jaunes » que sur la place Maïdan avec ses « centuries » d’auto-défense ou au Brésil avec ses black blocs presque intégrés, actifs tout autant dans l’attaque des forces policières que dans la protection des manifestants. 

Si ces mouvements parlent de révolution, la référence n’en est jamais 1917 mais bien plus, à l’étranger comme en France, 1789 et les révolutions du XIXe siècle. 

Dans l’activité commune, intense, personnelle, engagée, heureuse, les gens se transforment et se forment une subjectivité affirmée et nourrie du collectif. Ce que ces soulèvements marquent en commun est le refus du XXe comme siècle hiérarchique, de l’obligation de se placer sous l’autorité d’un chef au travail, dans la vie civique comme dans la famille, l’école et la politique. 

Il y a là plus que le rejet des partis et des syndicats. C’est celui d’une forme profonde d’organisation de la vie sociale qui n’a pris cette rigidité que dans le siècle de la « société de masse » avec ses productions de masse, consommation de masse, culture de masse, guerre de masse, etc., dans l’exercice des pouvoirs et dans celui de la protestation contre eux. 

Il s’est créé progressivement un soubassement horizontal encore peu étudié comme tel par l’histoire et la sociologie : un profond travail du social où, sous une forme ou sous une autre, se reconnaît en chaque point le besoin d’horizontalité. 

Dès lors, les formes que les « gilets jaunes » ont adoptées ne viennent pas d’aujourd’hui. Elles ont longuement mûri et ont commencé à éclater au grand jour depuis les années 68. En France, Mai-Juin 68 était sans leader. Daniel Cohn-Bendit ne l’a pas mené, sinon une partie, un temps, et non dans son ampleur, sa complexité sociale et son importance, même s’il en portait une part de la charge anti-autoritaire. 

L’effondrement du communisme soviétique et de ses rejetons et le tournant capitaliste du communisme chinois, nonobstant le deuil d’une forme possible de libération dans lequel ils plongeaient le monde, ouvraient la possibilité d’imaginer à nouveaux frais d’autres formes d’organisation tout autant de la lutte que du social. Rien n’empêchait plus cette imagination de converger avec celle qui s’était mise à la recherche de solutions immédiates et d’avenir à l’épuisement du paradigme techno-industriel et à la destruction de l’environnement planétaire, tandis que ceux-ci devenaient des problèmes publics à large échelle dans la même séquence temporelle. 

Il s’est créé progressivement un soubassement horizontal encore peu étudié comme tel par l’histoire et la sociologie : un profond travail du social où, sous une forme ou sous une autre, se reconnaît en chaque point le besoin d’horizontalité. 

Ce que j’évoque ici va au-delà des phénomènes de ces dernières années que sont Occupy, les Indignés et Nuit debout. Il s’agit de la propagation de groupes, de collectifs, d’entreprises, d’expériences culturelles ou sociales dans lesquels des personnes agissent sans leader ni chef, dans la répartition, la coopération, la collaboration et la décision égalitaires. 

On en trouve dans tous les domaines. Jardin partagé, édition, activité culturelle ou humanitaire, innombrables sont les objets de collectivités qui émergent et se stabilisent depuis de nombreuses années sans chef. C’est d’ailleurs le cas des familles qui n’ont plus de chef non plus, grâce à la loi de 1970, effet du renouveau du mouvement des femmes. C’est encore ainsi que fonctionne la ZAD de Notre-Dame des Landes. Des municipalités, Saillans dans la Drôme la première, sont conduites en tentant de mettre de côté le statut de maire (qui est voulu par la loi). Selon le sociologue Séverin Muller, les habitants nomment cet effort la « démocratie en pratique ». 

Une forme d’association sans président ni bureau se développe depuis que certains, il y a peu d’années, en un mouvement qui prend à peine consistance, ont constaté que la loi de 1901 ne comporte aucune exigence en ce sens, malgré ce que les préfectures opposent aux citoyens qui veulent créer ce qu’il est convenu d’appeler une « association collégiale ». La loi prévoit seulement des personnes « chargées de l’administration ». 

Le grand emportement antihiérarchique a touché les entreprises, ce que Luc Boltanski et Ève Chiapello ont étudié naguère (Le Nouvel Esprit du capitalisme). Elles cherchaient à réagir depuis 1968 à la contestation de l’autorité des chefs de tous niveaux, par exemple en basculant dans la « forme projet » et/ou en « écrasant » les hiérarchies. 

Ces mouvements ont donc une phase qui les précède et sur laquelle ils s’appuient (nommons-la phase 0). Ils sont par ailleurs scandés. Une autre phase se distingue, celle qui voit la victoire de la revendication délimitée la plus claire et qui a rassemblé le plus de monde autour d’elle dans une obstination qui a su faire face à une répression toujours immédiatement déclenchée. Cette victoire a été acquise dans la grande majorité des cas de ces années 2010 (Gezi protégé, Ben Ali, Moubarak, Yanoukovitch enfuis ou arrêtés, prix des transports bloqués, taxe carbone annulée, SMIC augmenté…). 

Si les déchaînements répressifs des pouvoirs invariablement ulcérés le permettent, une seconde phase intervient alors, plus indistincte, où les mouvements poursuivent leur lancée en se cherchant d’autres fins. Nous sommes en ce moment dans cette phase en France, tandis que les ronds-points sont progressivement abandonnés au profit d’autres formes de présence et d’action. 

À l’issue de cette deuxième phase reprend le travail moins éclatant de réforme d’elle-même entrepris par la société. La raison est bien présente en tous ces moments même si elle trouve des chemins parfois difficiles à identifier. 

Ces remarques conduisent à s’interroger encore sur trois points : la part du local, celle de l’institution et celle des sciences sociales. 

Dans un entretien donné au Monde le 30 janvier 2019, Philippe Descola avançait que « le grand défi de ce siècle, c’est d’imaginer des institutions rendant possible la vie commune entre des collectifs territorialisés relativement autonomes mais qui respectent tous des devoirs vis-à-vis du système Terre ». C’était tracer au futur une perspective où se rejoignent le soin pour les localités les plus diverses, y compris celle qu’est le monde, et le lieu comme circonscription où les soins sont décidés et administrés. Le local n’est plus le signe du passé, sinon du passéisme. 

Or c’est dans le local que s’est inscrit d’emblée le soulèvement des « gilets jaunes », tout autant pour sa défense, par la survie de ses habitants, que comme espace de base de définition des politiques. 

Les territoires reprennent dignité civilisationnelle. S’ils sont principalement ruraux, ou plutôt rurbains, dans la première phase indiquée, ils sont proprement urbains dans un grand nombre de mouvements des années 2010. L’enjeu de la politique des villes est immédiatement présent à Istanbul ou à São Paulo et Rio de Janeiro où les activistes réflexifs s’inspiraient de David Harvey et Henri Lefebvre. 

Ce renouveau du local prend place dans une histoire longue qui n’est autre que celle du capitalisme. Fernand Braudel en disait qu’il se caractérise, depuis les négociants du « commerce au loin » médiévaux, par son détachement délibéré de l’emprise du local (voir par exemple La dynamique du capitalisme, Paris, 1985). Le capitalisme financier tel qu’il se déploie depuis les années 1980 en est la dernière figure en date – avec une composante technique que je ne développe pas. 

La relation avec les diverses formes de territoire des mouvements des années 2010, « gilets jaunes » compris, prend ainsi sa place dans une grande trajectoire historique de longue durée en amont tout autant qu’en aval. La critique qu’ils opèrent par le fait et par le verbe, inscrite dans des places et des ronds-points et mieux, des lieux (de la délibération et de l’action), est pleinement celle du XXe siècle et le déborde en même temps largement. 

En témoigne à sa manière la proposition de Bruno Latour. Elle consiste à se saisir de l’opportunité de la démocratie des ronds-points pour que les participants se livrent à la « description des situations » et, sans fuir la dispute, déplient les dépendances de chacun à la fois aux conditions matérielles et sociales immédiates et à des acteurs de tout degré d’éloignement. Est saluée une démocratie de l’espace virtuel des réseaux et que certains appellent 2.0, qui vient accompagner et traverser la démocratie directe installée sur « place », celle qui permet de goûter à la coprésence des citoyen-ne-s. 

Une autre question majeure posée par ces mouvements est celle de l’institution. Aucun (pas plus d’ailleurs que 68) ne se donnait ni ne se donne pour fin une révolution, un renversement immédiat du pouvoir. S’ils se frottent à elle tout autant qu’aux régimes autoritaires, ils ne cherchent pas la destruction de la démocratie représentative. Tout en affirmant la participation de chacun, en personne et en présence, à la vie politique, ils sont également radicalement étrangers à la démocratie participative, qui est un mode d’institutionnalisation de la participation. 

En revanche, est saluée une démocratie de l’espace virtuel des réseaux et que certains appellent 2.0, qui vient accompagner et traverser la démocratie directe installée sur « place », celle qui permet de goûter à la coprésence des citoyen-ne-s. 

Face à cela, rien n’est plus fort que l’injonction que les pouvoirs et la presse lancent aux mouvements d’avoir à s’institutionnaliser : désigner des chefs, des représentants, des porteparole, s’organiser, se structurer, se déclarer, prendre leur part au jeu politique. 

Chacun dans leur singularité, tous ces mouvements n’ont eu de cesse de préserver leur caractère non-institutionnel et ont eu à penser les modalités, constamment relancées également « en interne », de rester non-institutionnels. Les raisonnements se font face se rapportent à la démocratie. 

Les mouvements affirment la légitimité de la recherche de nouvelles formes de vie démocratique sans détruire les anciennes et sans non plus s’y couler. Il y a là un grand réalisme. En effet, ces mouvements soulèvements sont substantiellement différents de la démocratie représentative. 

Aux amis brésiliens qui s’étonnaient en 2014 de ne voir, dans les résultats électoraux qui ont conduit Dilma Rousseff à la présidence du Brésil, aucune trace des Journées de Juin 2013, je pouvais rappeler l’exemple du Mai-Juin 68 français à l’issue duquel les élections législatives déclenchées par de Gaulle ont produit la chambre la plus à droite du siècle. La tentative de Podemos d’incarner le mouvement de la Puerta del Sol a engendré un parti parlementaire de plus. 

N’en déplaise aux dirigeants ulcérés, prêts à déclencher la guerre comme Poutine, à imposer une armée décidée à tuer comme Sissi, à se faire dictateur comme Erdogan, à massacrer son propre peuple comme Assad, à en appeler à un fasciste comme la droite brésilienne, l’enjeu n’est pas celui de la destruction des pouvoirs mais de l’affirmation, parfois jusqu’à la mort, de droits imprescriptibles. 

La voie ainsi tracée est celle d’une tension acceptée entre l’institutionnel et le non-institutionnel, une voie très étroite et très délicate qui place chacun des protagonistes dans une épreuve radicale. 

Comment les sciences sociales ne pourraient-elles pas être interpellées ? Elles le sont sur leurs fondements. Elles se sont affirmées dans le cours de l’essor des sociétés de masse et y ont pris leur part à la fois en observatrices et en force de proposition. Pour Max Weber, la démocratie suppose les chefs. Aucune forme du social ne saurait non plus en être dépourvue. Le XXe siècle doit à Weber une des pensées les plus fortes du leadership (le « charisme », de ce siècle du moins, ne saurait renvoyer qu’à lui). 

L’expérimentation d’aujourd’hui, au début d’un processus qui promet d’être long, est au contraire la recherche – difficile, hésitante – d’un volet de démocratie et de vie sociale sans leader, éventuellement compatible avec des modalités de maintien de leaders temporaires et révocables (nous sommes invités à relire pour notre compte La Société contre l’État de Pierre Clastres). 

La pensée de l’autre père des sciences sociales, Émile Durkheim, soulève un point du même ordre puisque selon lui la société fait peser sur la conduite des individus une contrainte directe et les puissances morales parlent à l’homme « sur le ton du commandement » (par exemple dans Les formes élémentaires de la vie religieuse, Paris, 1990, p. 298). 

Les « gilets jaunes » affirment au contraire la légitimité pour chacun de se dire la société toute entière, non pas solitairement mais dans l’échange et la confrontation avec ses associés du rond-point dont chacun peut prétendre à la même chose. Chacun apporte sans concurrence son projet de société, ce qui remplit d’allégresse l’ambiance des rencontres, stationnaires sur les ronds-points et en mouvement dans les manifestations. Il s’agit d’un phénomène unique, gâché pourtant par l’agressivité de la police et de convives non désirés. 

Cette prise à contre-pied des sciences sociales impose aux chercheurs de se livrer sans schéma ni prévention à l’enquête en personne et sur les lieux, en considérant les « gilets jaunes » comme des partenaires à part entière de la réflexion comme ils le sont, sur la place publique, de la politique et du social. Ce mouvement déplace les sciences sociales en même temps que la société. 

*Yves Cohen Historien, Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales

- Bien chères et chers, 

 si je peux ajouter un mot pour préciser deux-trois choses qui me paraissent importantes à mettre en valeur: 

- je crois qu'il ne faut pas demander tout à ces mouvements auxquels nous assistons depuis le début des années 2010. S'il s'agit bien du grand deuil du 20e et de ses révolutions qui se sont toutes retournées contre leurs auteurs, alors ce n'est que le début d'un très long processus de découvertes, d'inventions, d'expérimentations qui se font sur place, dans le moment, sans être anticipées ni tirées par des fins déjà connues: le mouvement lui-même est pragmatiste et, à l'observer en y prenant part, nous ne devons pas l'être moins; 

 - la plupart de ces mouvements sans leader ont connus des répressions terribles, jusqu'à la dictature en Turquie et en Egypte, jusqu'à la confiscation d'une province et la guerre en Ukraine, jusqu'aux éborgnements en série dans un pays comme le nôtre, etc., mais c'est aussi à la mesure de leur force: ils ont, presque tous, gagné dans un premier moment, en chassant tels tyrans, en faisant suspendre l'augmentation des transports ou la privatisation du dernier parc public, en arrachant des améliorations fiscales et salariales, même relativement modestes... et cette force en grand partie due à l'horizontalité est insupportable aux pouvoirs; 

- ces mouvements ont fait la découverte d'une première dimension de cette recherche de nouvelle légitimité démocratique: la place, le rond-point, ou encore le lieu, le territoire d'inscription, de rencontre, de délibération, de retrouvailles avec le face à face au détriment des relations distantes dues au petit appareil au creux de notre main. Ce qui s'y tient, dans la patience et l'obstination de la présence, éloigne les manipulateurs et assoit une nouvelle forme démocratique. 

En tout cas, je tiens quant à moi, dans toute cette série de mouvements, enfin une raison d'espérer un peu, de gagner un peu d'optimisme par rapport à l'obsession qu'on nous impose de ne penser qu'aux populismes d'où qu'ils soient. 

bien amicalement, 

 Yves Cohen

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