Nous
diffusons ce texte pour contribuer aux réflexions en cours. Il s’inscrit dans
l’esprit unitaire de l’Appel « Plus jamais
ça », signé par 18 responsables de syndicats, d’ONG,
d’associations.
Disons la vérité : le monde entier savait qu’une pandémie
interviendrait un jour ou l’autre. Combien d’alertes en cinquante ans ! Mais
les chercheur·e·s ont été négligé·e·s, et leurs travaux non financés, alors que
s’imposait une intense circulation planétaire, un capitalisme productiviste
destructeur sur le plan écologique et social. Les politiques d’austérité ont
mis à mal les systèmes publics de santé. Cette crise sanitaire a été engendrée
par ce mode de production. Elle a été accélérée et aggravée par les politiques
de la classe dirigeante. Et cela vaut partout, tant en Europe que dans le reste
du monde.
Aujourd’hui
doivent s’imposer les exigences de sécurité de l’ensemble de la population, des
personnes qui travaillent (matériel de protection, droit de retrait et salaires
garantis, refus de faire travailler des secteurs économiques non essentiels).
De toute urgence, pour les plus pauvres, des millions au sud de l’Italie, dans
tous les pays des Balkans et d’Europe centrale, les Etats et la Banque Centrale
européenne doivent prendre des mesures concrètes pour garantir le droit à
la vie de tous les sans droits et les précaires (sans papier, sans toit, sans
emploi…). De même ils doivent s’engager à coopérer avec l’Afrique et les pays
du Sud pour la santé, l’agriculture et le climat. Ces mesures ne justifieront
pas une austérité future, déjà annoncée par les ministres de l’économie et du
budget.
Depuis des
années nous subissons une dérive sécuritaire (lois et jurisprudence) et une
répression policière contre les mouvements sociaux, écologistes et, à bas bruit,
avec constance et combien de violences contre les jeunes des quartiers populaires.
Les nécessaires mesures de sécurité sanitaire qui s’inscrivent dans ce contexte
dégradé ne doivent pas renforcer une logique autoritaire pérennisée, avec des
mesures gouvernementales qui menacent durablement l’état de droit, les libertés
et les droits fondamentaux mais aussi la démocratie. Les mesures face au
Covid-19 doivent viser à éliminer ce virus et aussi à rétablir une culture de
la prévention, par les formes de sortie du confinement. Nous refusons d’être
mis devant le fait accompli d’une relance anti-sociale, anti-écologique et
liberticide. Notre but est d’agir, en France et en Europe pour que
s’établissent des conditions de vie libre.
Pour que
demain ne soit pas la reprise d’hier et d’avant-hier, que faut-il
changer ?
Les drames
et les souffrances de cette épidémie auraient pu, en grande partie, être
évités.
* Combien de
ministres, de Présidents, de gouvernements et de majorités parlementaires ont
de lourdes responsabilités dans la dégradation des hôpitaux, des maisons de
retraites, de la recherche, dans la dépendance à certaines
productions étrangères essentielles. Des enquêtes doivent permettre aux
citoyennes et citoyens de les juger démocratiquement et décider de leur avenir
politique.
* Loin de
favoriser les recherches, ces dirigeants les ont désorganisées, privatisées,
ont coupé les budgets. Au lieu de faire jouer des complémentarités mondiales…,
ils ont fait la course aux profits en délocalisant et en détruisant les
formations et emplois de qualité pour des biens utiles : c’est la
concurrence, qu’ils appellent « libre et non faussée »,
qui en fait exploite la main d’œuvre et les ressources naturelles plus durement
à l’échelle mondiale en lieu et place des coopérations d’intérêt général.
* Pendant
des années et des années, les personnels de santé, les usagers ont lutté. Ils
n’ont pas été écoutés et les gouvernements successifs ont fait l’inverse ;
ils ont imposé gestion libérale, privatisations, partenariats public-privé,
diminution drastique des moyens matériels, des lits, des postes, des moyens de
formation, des équipements en matériels, avec aussi la fermeture et la
désorganisation de lieux de soins de proximité (cliniques, hôpitaux publics,
centres de santé, dispensaires, EHPAD …). Pour ne plus subir cette situation,
il faut instaurer les changements dans les budgets (revalorisation des salaires
et embauches de personnel dans les hôpitaux et aussi les EHPAD, réouverture de
lits d’hospitalisation…) ; et surtout, à la place des ARS d’autres
formes de direction et de fonctionnement dans les hôpitaux et les services… Les
personnels doivent avoir un contrôle et un pouvoir d’intervention pour une
autre politique de santé. Imposons de nouvelles règles pour une médecine rétribuée
non plus au nombre d’actes mais pour l’activité dans des centres de santé
publics.
* Afin de
donner des garanties aux usagers, qu’ils disposent d’un lieu d’expertise et
d’information, la création d’un service public démocratique du médicament et d’une
santé environnementale, de la prévention sont indispensables ; en France,
en Europe et dans des règles internationales. S’impose mondialement
l’expropriation des groupes pharmaceutiques.
* La crise
sanitaire révèle, aux yeux de tous, la nécessaire priorité aux reconquêtes et
au développement de services publics, à la reconquête de la Sécurité Sociale et
la création massive d'emplois socialement et écologiquement utiles ; la
relocalisation concertée et la reconversion de l'économie, pour des échanges
écologiquement et socialement responsables partout dans le monde ; le
soutien à une agriculture de proximité, paysanne et bio en lien avec les
citoyen·ne·s.
* Le
redéploiement des services publics, à rétablir et restaurer, est inséparable
d’un pouvoir de contrôle des salarié·e·s et des usagers. Nous devons garantir à
toutes et à tous un accès égal à des services de qualité et de proximité
pour supprimer les inégalités territoriales. Le sous-équipement des « quartiers
populaires », défavorisés, est intolérable depuis trop longtemps.
Cette situation est due à un recul de l’État dans son rôle de régulation et de
correction des inégalités socio-territoriales. Le droit au logement, notamment
par le logement social et la mixité sociale et fonctionnelle des quartiers,
doivent s’appuyer sur la préemption des terrains libérés afin de contrecarrer
les appétits privés, la spéculation immobilière et aussi sur une politique de
réquisition des logements vides. De même s’impose une gestion des transports
tournée vers la réponse à l’impératif écologique et l’égalité sociale.
Abandonnés ou ignorés nombre de territoires ruraux vivent la destruction du
lien social.
* Après des
décennies d’austérité, une diminution importante du temps et de l’intensité du
travail est urgente, sans perte de salaire, ainsi qu’une relance de l’embauche
selon les besoins. À l’opposé des politiques de destruction des droits sociaux,
il faut un code du travail digne du XXIème siècle, développer les institutions
représentatives du personnel (IRP), renforcer l’inspection du travail, rétablir
et développer les moyens de contrôle des CHSCT, les prud’hommes… Il faut
retirer les contre réformes sur les retraites, la scandaleuse remise en cause
des droits des chômeurs et les « lois travail ». Les
précaires, les ubérisés, les jeunes de 18 à 25 ans, les « bénéficiaires » des
minima sociaux, les étudiant·e·s, les bas salaires, et beaucoup sont des
femmes, doivent avoir un salaire, un statut et un revenu leur permettant de
vivre décemment (60% du revenu médian), avec l'accès assuré aux biens de
première nécessité : alimentation, eau, énergie, logement, culture,
mobilité... Pour tous les salarié·e·s, ainsi que les chômeurs, retraité·e·s,
étudiant·e·s des revalorisations de salaires, de pensions et
d’allocations sont indispensables pour tous ceux et toutes celles actuellement
en-dessous de 5 fois le SMIC. Le statut de la fonction publique, nécessaire aux
usagers comme aux personnels, doit être défendu et amélioré.
* La
réouverture des entreprises utiles devra être imposée, pour assurer la
pérennité des emplois et des savoir-faire et non des dividendes. Y compris sous
forme de SCOP et de SCIC, dès que les travailleuses et travailleurs le
souhaitent : que les fonds publics viennent en aide ! Les collectivités,
l'État doivent être des facilitateurs de ces démarches coopératives. Si des
aides publiques s’avéraient indispensables au maintien des emplois et de
savoirs faire d’utilité sociale; elles devront être conditionnées, contrôlées
et s’adresser en priorité aux TPE-PME. La reconversion de l'industrie
automobile, du nucléaire, des secteurs d'énergie fossile, de l’agrobusiness…
implique des choix humains antiproductivistes qui rompent avec les logiques
mortifères de profit sans contraintes des multinationales et des grandes
banques, afin de s’appuyer sur des pratiques alternatives et de développer une
coopération écologique et sociale à partir des territoires, sur toute la
planète.
Tout cela
est possible
L’axe
stratégique doit être la satisfaction des besoins fondamentaux de la population
et de la préservation du vivant, non pas des actionnaires. Il est temps de
repenser l’économie comme outil pertinent au service du bien-être et du vivre
ensemble, de la solidarité et de la sobriété.
Par une
autre utilisation des richesses de ce pays, de nos voisins européens et bien
au-delà. Les richesses sont là mais doivent être utilisées autrement. Nous
avons besoin d'une nouvelle Europe politique, citoyenne, écologiste et
solidaire : des "forums" de salariés, associations,
syndicalistes, d’élus et de forces politiques… traceront un autre avenir,
d’autres politiques. C’est le moment aussi de reconnaître les
droits des migrants, des "exilé·e·s", des résident·e·s
extra-communautaires, de régulariser tous les sans-papiers ; et les
traiter tout·es dignement. Cela devra sûrement aboutir à un nouveau Traité pour
une nouvelle Europe, une construction institutionnelle en rupture avec
les marchés financiers, les multinationales et les lobbies économiques.
Immédiatement s’imposent, non pas le déversement de milliards d’euros pour
sauver le capital, mais la récupération des évasions fiscales, des impôts
conséquents sur les dividendes, des emprunts forcés, l’annulation des contrats
illégitimes du type "public-privé". L’injection de fonds par la
Banque Centrale européenne, la nationalisation et la socialisation des banques
doivent les mettre au service des biens communs et des productions utiles. Cela
passe par un contrôle démocratique (syndicats, usagers, élus, associations…)
fixant leurs activités et missions de services publics en faveur de
l’emploi et de la transition écologique.
En France
par exemple, un contrôle démocratique doit organiser les activités de la Banque
Publique d’investissements et de la Caisse des dépôts ; des socialisations
de secteurs stratégiques sont nécessaires, et doivent donner lieu à des débats
publics, pour organiser la transition écologique et satisfaire l’accès aux
besoins fondamentaux de la population. De façon emblématique, l’impôt de
solidarité sur la fortune (ISF) doit être rétabli et le crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi (CICE), même transformé, doit être supprimé.
La Sécurité
Sociale – ses 4 branches - doit se développer comme bien commun, gérée
démocratiquement, remplir pleinement son objectif « chacun cotise
selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » : vers le 100 %
Sécu, prise en charge de la perte d’autonomie incluse dans le cadre de la
branche maladie de la Sécurité sociale, maintien et amélioration de l’ensemble
des retraites…
Les
mobilisations citoyennes, associatives, syndicales, féministes, paysannes,
environnementales et climatiques peuvent et doivent ouvrir un nouveau chemin
d'alternative : les lois d’urgence liberticides doivent être abolies, les
institutions doivent changer, les formes de démocratie active sont à l’ordre du
jour. La citoyenneté pleine et entière (citoyenneté de résidence) doit être
reconnue pour toutes et tous.
Nous voulons
un autre monde !
Avec le
confinement, l’auto-organisation sociale s’est développée à travers l’entraide,
la coopération, la mutualisation des pratiques, la relocalisation des activités,
le recyclage des objets, des épiceries sociales… Les demandes pour un
changement des productions, une démarchandisation, la gratuité des transports
en commun et pour des services publics avec des tarifications solidaires, des
premiers accès gratuits à l’énergie se manifestent avec force…
Depuis des
années s’affirment des approches nouvelles, celles des biens communs, de la
révolution féministe, celles d’une priorité écologique et de droits sociaux et
humains… En France même s’est exprimée la volonté de la démocratisation
radicale de la démocratie. Mettons en mouvement les exigences de débats et
décisions (RIC), portées par les gilets jaunes : des assemblées populaires
pour exprimer les demandes sociales et veiller à la mise en œuvre des lois.
Il est
urgent de relier ces transformations des attentes politiques avec celles
exprimées dans beaucoup de pays.
- Le FMI, la
Banque Mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce doivent répondre des
politiques qui ont mené le monde à la catastrophe écologique, économique et
sociale. Toutes ces institutions agissent dans l'intérêt d’un système de surconsommation
et de gaspillage pendant que d'autres crèvent de misère et de faim. Il faut
arrêter le pillage des ressources naturelles dans l'intérêt des multinationales
(déforestation, accaparement des terres, brevetage du vivant, destruction des
cultures vivrières au nom de l’agro-business).
- Nous
voulons l’annulation des dettes illégitimes, publiques et privées, une étape
dans la redéfinition d’un nouveau système économique.
- Les
absurdes dépenses militaires de 2000 milliards par an et les opérations militaires
imputables aux Etats, doivent cesser et ces moyens reconvertis dans des
politiques de coopération et de protection des peuples. Nous voulons la paix,
le désarmement.
- Une
Assemblée générale extraordinaire des Nations Unies, ne se limitant pas aux
représentants des États, doit être convoquée pour organiser l’effectivité
de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et pour élaborer une
déclaration des droits des peuples, qui donnera une force politique aux
conclusions des COP (climat, biodiversité, pollutions…). Elle doit donner à
l’OMS les moyens de son indépendance par rapport aux États et pour faire
disparaître la pénurie des médicaments en organisant une sécurité de
production, coordonnée par grandes zones géographiques. Elle doit réaffirmer
dans des règles le principe de l’Organisation Internationale du Travail
(OIT) : b. Les conventions de l’OIT doivent être respectées
par tous les États. Les Pactes sur les migrations doivent assurer l’égalité des
droits et la liberté de circuler quel que soit le pays de naissance.
En proposant
une alternative au productivisme et au capitalisme nous portons une
responsabilité avec les mobilisations sociales, les soulèvements populaires de
ces dernières années et la génération climat. Face à la démesure productiviste,
nous devons regrouper les forces permettant de développer un mouvement
altermondialiste qui rassemblera les mobilisations et pèsera sur les divers gouvernements
pour la nécessaire rupture écologique, démocratique, sociale et géopolitique.
Signataires :
Étienne Adam
(Calvados), Françoise Alamartine (EELV, Sète), Josette Alesandri (Inseme á
Manca, Corse), Catherine Anglesio (FSU), Michel Angot (FSU), Paul Ariès
(politologue, Les Zindigné.e.s, Lyon), Janie Arnéguy (Ensemble !, cons.
munic. Nimes), Guy Ayats (Aude), Guillaume Balas (Génération-s), John Barzman,
(Le Havre), Bernard Bassemon (ATTAC), Jimmy
Behague (Génération.s), Esther Benbassa (Sénatrice, EELV),Jacques
Michel Pouzol (ancien député 2012-2017, Génération.s), Jacques Bennetot (syndicaliste
paysan), Jacques Bidet (philosophe), Alain Bihr (UCL), Leyla Binici,
(EELV, Alsace), Michel Bock (Génération-s), Laurence Boffet
(Lyon), Nadège Boisramé (GDS Nantes), Benoît Borrits (economie.org), Martine
Boudet (altermondialiste), Jacques Boutault (maire Paris 2e), Géraldine Boÿer (EELV
PACA), Jean-Claude Branchereau (GDS), Florence Braud (Val d’Oise), Patrick
Brody (syndicaliste), Danielle Carasco (Villeubanne), Damien Carême
(Député européen, Président de l'Association Nationale des Villes et
Territoires Accueillants), Jacques Casamarta (Inseme à Manca Ensemble!,
Corse), Françoise Castex (députée européenne de 2004 à 2014), François
Caussarieu (Ensemble !, Pau-Béarn), Jean-Claude Chailley (Convergence
Serv. P.), Gérard Chaouat (SNCS-FSU), Rosine Charlut (Ensemble !, Aude),
Hocine Chemlal (Finistère), Brigitte Cherprenet-Berger (Notre-Dame de
Bondeville, Seine-Maritime), Annie Chicot (Ensemble !, Le Havre), Florence
Ciaravola (militante féministe, Nice), Marianne Coudroy (Ille-et-Vilaine),
Alain Coulombel (EELV, Savoie), Pierre Cours-Salies (Montreuil,
Seine-Saint-Denis), Armand Creus (Ensemble !, Lyon), Michel David
(Confédération paysanne), Laurence De Cock (Historienne), Anne de Haro
(GDS Ile, de France), Christiane Dedryver (Noisy-le-Grand, Seine-Saint-Denis),
Christian Delarue (Indecosa, Ille-et-Villaine) ), Bruno Della-Sudda
(Ensemble !, Nice), Monique Demare (ATTAC), Damien Deville (EELV,
géo-anthropologue), Anne Dufresne (Gresea), Olivier Dupuis (syndicaliste),
Didier Epsztajn (Entre les lignes entre les mots), Michelle Ernis
(Ensemble !, Saint-Etienne-du-Rouvray), Danièle Estay (EELV, Pays de
Loire), Sylvie Faye-Pastor (médecin, Saône et Loire), Patrick Farbiaz
(PEPS Paris), Gérard Filoche (GDS), Jean-Marie Fouquer (Ensemble !,
Rouen Périphéries), Franck Fouquet (conseiller municipal de Lons 64) Yves
Frémion (PEPS, ex député européen), Karl Ghazi (syndicaliste), Jérôme
Gleizes (EELV), Jean-Louis Griveau (Ensemble !, Douarnenez), Marie-Claude
Herboux (Ensemble !, Calvados), Gilles Houdouin (Cons. Rég. Le Havre),
Michel Husson (économiste), Robert Joumard (ATTAC), Abdessalam Kleiche
(European Advocacy Officer, Yemen Socotra Foundation), Annie Lahmer
(EELV), Jean-Yves Lalanne (GDS, maire de Billère 64), Jean-Pierre Lancry (EELV,
Rouen), Pascale Larenaudie (militante associative Per A Pace pour la Paix
(Corse), Marie-Paule Lavergne (conseillère municipale Pau), Francis Lecomte,
(Ensemble ! Le Havre), Jean-Paul Lecoq (député communiste), Hervé Le Crosnier
(Editeur, Caen), Corinne Le Fustec (Ensemble ! , Côte d’Armor), Claire
Lejeune (jeunes écolos), René Lemâtre, (Le Havre), Annie Leroy
(EELV, Le Havre), Jean-Yves Lesage (syndicaliste), Anne-Rose Le
Van (Montpellier, Hérault), Cécile Leroux (Ensemble ! , Gap,
Hautes-Alpes), Alain Lipietz (ancien député européen, EELV), Isabelle Lorand
(Médecin, adj. Vitry, PCF), Stéphane Madelaine (décroissant Le Havre), Christian
Mahieux (syndicaliste), Jean-Claude Mamet (Ensemble !), Sophie Mangon
(syndicaliste), Jean-Pierre Martin (Printemps de la psychiatrie, Paris
13)), Gustave Massiah (Paris), Danièle Mauduit (Côte d’Armor), Margaret
Méchin (‘électron libre’) ), Mohamed Mechmache (militant associatif), Philippe
Mérieu (Universitaire Lyon), Roland Mérieux (Ensemble !), Henri Mermé
(Paris 11), Jeanne Meunier (EELV PACA), Denise Milbergue
(Villeurbanne), Claire Monod (Génération-s ), Robi Morder (Juriste,
Paris), Noël Morel (UCL Melun), Marc Morvan (syndicaliste), Jean-François
Pellissier (Ensemble !), Francis Peretti (Inseme à Manca,
Corse), Evelyne Perrin (Stop précarité), Gérard Peurière (Franche-Comté),
Jean-Luc Picard-Bachelerie (ATTAC), Michel Pouzol (ex-député de 2012 à 2017,
Génération-s), Dominique Resmon (Finistère), Roberto Romero (Génération-s,
maire adj. Bagneux 92), Edouard Ryckeboer (Kemper), Didier Claude Rod (EELV
député européen 1999-2004), Michèle Rubirola (Printemps
marseillais), François Sauterey (FSU), Patrick Silberstein (Médecin et éditeur,
Aubervilliers), Francis Sitel (Ensemble !), Frédéric Supiot (EELV),
Sylvain Syllepse (éditeur, Paris), Jacques Testart (biologiste et essayiste),
Jacques Thomas (Beaune, Côte d’Or), Claude Touchefeu (GDS Toulouse, conseillère
municipale), José Tovar (ex-SG FSU-93), Patrick Vassallo (Ensemble !,
Saint-Denis), Marie-Christine Vergiat (députée européenne de 2009 à 2019),
Marie-Pierre Vieu-Martin (éditrice, députée européenne PCF de
2017-2019), Josiane Zarka (Saône-et-Loire), Pierre Zarka (Saône-et-Loire).
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