Populisme ; depuis quelques années, ce terme s’est invité avec force dans le débat public, plus particulièrement en Europe avec l’émergence de forces politiques qui se réclament ouvertement d’une telle école de pensée ou qui sont qualifiées de « populistes » par un certain nombre d’observateurs et de médias.
L’élément nouveau est qu’à l’opposé des populismes d’extrême-droite des expressions populistes s’expriment dans les gauches européennes et viennent de connaître des succès électoraux significatifs.
Elles ont souvent en commun d’appuyer leur discours sur une opposition entre le « peuple » et une « élite » (« oligarchie », « caste ») et de s’incarner dans tel ou tel personnage censé « porter la parole du peuple ».
Elles marquent la résurgence dans nos sociétés de courants politiques qui, pour certains, plongent leurs racines dans une tradition déjà ancienne, comme le populisme russe de la seconde moitié du 19ème siècle.
Relativement récent dans son expression actuelle sur le territoire européen, le phénomène a connu un développement antérieur en Amérique indo-afro-latine où il a aussi fait l’objet de travaux de théorisation.
L’émergence, au moins électorale, de courants populistes dits « de gauche » ne peut qu’interpeller les tenants d’une transformation autogestionnaire de la société, en rupture avec le capitalisme.
Au delà de son instrumentalisation par les médias dominants pour disqualifier toute mise en cause de l’ordre social existant, quelles est la réalité du populisme aujourd’hui ?
En quoi s’articule-t-il avec la phase de développement du capitalisme mondialisé que nous vivons ? Rend-il les rapports de classes obsolètes ?
De quelle conception de l’État et de l’organisation de la société le populisme est-il porteur ?
Offre-t-il une réponse pertinente à la crise de la « forme parti » et quelle place laisse-t-il à l’auto-organisation ?
Constitue-t-il désormais l’horizon de l’émancipation humaine ou est ce une impasse ?
Pour répondre à ces questions, nous tiendrons une journée de travail le samedi 24 mars 2018 à partir de 10 h au Maltais Rouge (40 rue de Malte, 75011 PARIS)
Les premiers intervenants annoncés sont :
- Pierre Khalfa, économiste, membre de la Fondation Copernic
- Richard Neuville, animateur de l’Association pour l’Autogestion
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