Cette colère populaire est mesurée par le gouvernement qui
prépare activement ses réponses [répressives d’une part et idéologiques
d’autre part] pour la juguler et la détourner. La crise de légitimité
antérieure à la pandémie est accélérée par celle-ci et suscite logiquement une
accélération du processus de fascisation, lui aussi déjà entamé avant la
séquence du Corona.
Le rappel de quelques fondamentaux permet d’éclairer la
signification politique et idéologique de quelques faits et choix
gouvernementaux récents ayant à première vue aucun liens : gestion
autoritaire du confinement ayant déjà fait 10 victimes dans les quartiers
populaires, note aux établissements scolaires appelant à « lutter contre
le communautarisme » dans le cadre du déconfinement, document de prospective
du ministère des affaires étrangères sur les conséquences politiques de la pandémie en Afrique, soutien d’Emmanuel
Macron à Éric Zemmour, etc.