Prenant prétexte de l’annonce de la livraison d’obus-flèches à l’uranium appauvri par le Royaume Uni à l’armée ukrainienne, Vladimir Poutine a annoncé le stationnement « d’armes nucléaires tactiques » russes en territoire Bélarus. Tous les mois depuis le lancement de l’« opération militaire spéciale » contre l’Ukraine, Vlad ou un de ses acolytes nous menacent d’une « escalade nucléaire » possible si la Russie ne parvient pas à ses fins de conquête… Pourtant la guerre nucléaire n’est pas sérieusement à l’ordre du jour… du moins pour le moment.
De quoi parle-t-on ?
Tactiques ou stratégiques
Il y a déjà bien longtemps l’immortel Boris Vian avait défini le caractère éventuellement « stratégique » de la bombe que son oncle, « génial bricoleur », tentait de mettre au point : « Voilà des mois et des années que j’essaie d’augmenter la portée de ma bombe / Mais je ne me suis pas rendu compte que la seule chose qui compte c’est l’endroit où elle tombe » (La Java des bombes atomiques, 1955). Le caractère supposé « tactique » d’une bombe nucléaire ne dépend pas de sa puissance explosive (moins, plus, beaucoup plus, de Hiroshima et Nagasaki), mais de l’usage qu’on en fait.
Au cours des années 1950-1960, URSS et États- Unis ont accumulé des quantités astronomiques de bombes nucléaires – de quoi détruire plusieurs fois la planète – et des quantités phénoménales de vecteurs les plus divers pour les véhiculer (du canon au missile intercontinental). Lors de leur seul usage opérationnel contre le Japon, l’état-major américain ne se posait pas la question de savoir si les bombes étaient « stratégiques » ou « tactiques »… elles allaient s’avérer stratégiques puisqu’entraînant la capitulation sans condition de l’armée japonaise. Par la suite le même état-major a empilé des bombes, principalement destinées « au champ de bataille » de puissances explosives variables, son homologue soviétique faisant de même, et chacun entraînant tout ou partie de ses troupes dans l’hypothèse d’une « guerre nucléaire » (l’auteur de ces lignes a subi pareil entraînement au sein de l’armée française dans les années 1970). Même les « petits » nucléophiles militaires comme les Français ont développé, dans les années 1970-1980, leurs arsenaux spécifiques de « terrain » (systèmes Pluton puis Hadès), tandis qu’on inventait une bombe aux effets « limités » (bombe à neutrons). C’était selon la théorie des armes « tactiques ».
Dans le même temps la technologie des missiles progressait considérablement, surtout en portée, aussi en précision de tir. Dès lors il devenait possible pour un état-major d’envisager la destruction totale d’une infrastructure majeure, voire d’une ville, voir du pays entier, chez un adversaire, à condition d’avoir des charges assez puissantes et des vecteurs assez nombreux. Mais en pratique, dans les guerres chaudes, opposant directement ou indirectement les deux blocs, personne n’a envisagé d’utiliser des armes nucléaires sur les champs de bataille de Corée, du Vietnam, du Proche-Orient – sauf le général Mc Arthur, renvoyé de Corée par Truman pour cela.
Donc les armes « tactiques » n’ont jamais été utilisées sur les champs de bataille. Quant aux armes « stratégiques » ? Elles ont servi à alimenter ce que la Britannique Mary Kaldor a très justement appelé « la guerre imaginaire », une folle course aux armements bien réelle dans le cadre de MAD (ce que l’on désignait comme « destruction mutuelle assurée ») où le décompte du nombre de « têtes nucléaires », et celui des principaux « vecteurs » tenait lieu d’attribut de puissance et de démonstration de la capacité de chacun de théoriquement détruire l’autre. Ce nombre pouvait, dans un deuxième temps faire l’objet de négociation. Les « petits » nucléophiles, les Britanniques, puis les Français, puis les Chinois, mais aussi les Israéliens, les Indiens, les Pakistanais, les Coréens du Nord… se dotant d’arsenaux à leurs yeux « suffisants ». C’est cette énumération de têtes qu’on appelle « stratégique ».
Désarmement nucléaire, non-prolifération, interdiction
Après la crise des missiles de Cuba en 1962, commence un processus, non de désarmement mais de contrôle de la course aux armements. Rappelons qu’après l’implantation de missiles russes à Cuba les Américains ont organisé le blocus de l’île, entraînant le renoncement russe, suivi (discrètement quelques mois plus tard) du retrait des fusées américaines Jupiter de Turquie et Thor d’Écosse.
La négociation d’« Arms Control » est bilatérale. Le premier accord SALT1 datant de 1972. À la fin de la guerre froide, les États-Unis de Reagan et l’URSS de Gorbatchev ont négocié le traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire FNI de 1988. Gorbatchev à l’époque y voyait un premier pas vers la réduction drastique, et à terme l’élimination des armes nucléaires.
En cette fin de 20e siècle, divers traités multilatéraux (ONU) ont eu pour objet le contrôle des armements. Le principal est le traité de non-prolifération (TNP) entré en vigueur en 1970. Ce traité reconnaît la possession d’armes nucléaires aux « États dotés » (États Unis, URSS – puis Russie, Royaume Uni, France, Chine), L’Inde, le Pakistan, Israël ne l’ont jamais signé, la Corée du Nord s’en est retirée. Le traité prévoyait que tous les signataires dotés ou non s’engageaient dans la coopération, et de « bonne foi », dans un processus pour le désarmement complet et sous contrôle.
Dès le début du 21e siècle, avec Bush junior aux États Unis, puis du côté de Poutine à partir de 2008 et enfin avec l’administration Trump, Russie et États-Unis ont contribué à casser la dynamique du contrôle des armements, et a fortiori du désarmement lui-même.
À l’échelle mondiale cependant a été conclu au niveau de l’ONU, en application de l’article 6 du TNP, le traité d’interdiction complète des armes nucléaires TIAN, entré en vigueur en 2021, ratifié en 2022 par 68 États, mais boycotté par toutes les puissances nucléaires.
Entre-temps, et surtout depuis 2015, la course aux armements a repris partout, cinq pays représentant 78% des ventes d’armes conventionnelles du monde (États-Unis, Russie, France, Chine, Allemagne).
Les armes nucléaires aujourd’hui en Europe
Quelles armes nucléaires sont potentiellement utilisables en Europe en 2023 et risquent-elles d’être utilisées ?
Précisons d’abord que tous les vecteurs susceptibles de porter des « têtes » nucléaires, n’en portent jamais en opérations réelles. Par exemple, les missiles de croisières américains étaient présentés lors de la « crise des euromissiles » des années 1980 comme « équilibrant » les missiles semi-continentaux dit SS20 (des RSD10 Pionner), déployés à l’époque sur le territoire soviétique ; ils n’étaient pas, en eux-mêmes, des armes nucléaires mais des vecteurs multi-usages et ceux-là, et d’autres de diverses nationalités, ont été depuis utilisés par milliers sous toutes les latitudes et le sont aujourd’hui en Ukraine. Enfin, les « têtes » nucléaires elles-même peuvent être déplacées très facilement de manière discrète. Tenons-nous-en donc aux informations publiques.
En principe seuls les Américains et les Russes déploient des armes « tactiques » en Europe. Les missiles aéroportés français ASMP-A ne sont pas présentés comme « tactiques» . En principe aussi les Russes comme les Américains déclarent que l’usage de ces armes n’est envisageable que si des intérêts vitaux sont menacés (sans préciser ce que cela signifie).
Les armes « tactiques » russes sont bien sûr sous contrôle russe et en territoire russe. La présence de vecteurs potentiels, comme des missiles Iskander par exemple, ne signifie pas l’imminence d’une attaque nucléaire, mais sa possibilité. Les Russes ont notamment plusieurs fois clairement souligné qu’ils avaient des têtes nucléaires dans le territoire de Kaliningrad (enclavé entre Pologne et Lituanie). Si l’Ukraine avait cédé tout l’armement nucléaire sur son sol à Russie (protocole de Budapest 1994), le traité ukraino-russe de 1997 de partage de la flotte soviétique de la Mer Noire et d’autorisation de la base navale russe de Sébastopol (prolongé en 2010 jusqu’en 2040) ne précisait rien quant à l’inspection des armes déployée sur ladite flotte… et depuis l’annexion de la Crime par Poutine en 2014, il est tout à fait possible que des armes tactiques russes y soient stockées.
L’annonce que le Bélarus acceptait la présence d’armes tactiques sur son sol n’est pas militairement une nouveauté (les autorités du Bélarus n’ont aucun moyen de contrôler l’armée russe installée sur son sol). C’est une déclaration politique.
Côté américain, pendant la guerre froide les armées américaines n’ont jamais laissé leurs alliés contrôler les armes stockées dans leurs bases aéroterrestres et navales permanentes en Europe (pourtant supposée sous commandement international OTAN) ou au Maroc. C’est une des raisons majeures de l’expulsion de ces bases du territoire français en 1965. Après la fin de la guerre froide un système dit « partage nucléaire »(nuclear sharing), jusque-là secret, a été rendu public en 2015. Les Américains « mettent à disposition » des bombes B61 pour l’aviation de leurs alliés locaux dans les bases de Kleine Brogel (Belgique), Büchel (Allemagne), Volkel (Pays-Bas), Aviano et Ghedi (Italie), Incirlik (Turquie). Les codes de sécurité et d’armement de ces bombes restent toutefois sous contrôle américain. Les États-Unis ont par ailleurs précisé unilatéralement qu’à leurs yeux « en cas de guerre le traité de non-prolifération nucléaire n’était plus en vigueur ». Tout ceci n’a fait l’objet d’aucun débat important ni dans les pays concernés, ni dans l’ensemble de l’OTAN et provoqué très peu de réactions…
Les États-Unis peuvent aussi avoir éventuellement des armes tactiques propres dans d’autres bases aéroterrestres, comme Ramstein en Allemagne, ou navales (Naples ou Rota en Espagne). Il ne faut pas confondre ces lourdes bases américaines permanentes, et la présence non permanente d’effectifs limités de soldats américains ou d’autres pays de l’OTAN, dont la France, telle qu’elle s’est matérialisée après 2014 et surtout 2022 dans les Pays baltes, en Pologne ou en Roumanie. Et la petite base américaine au Kosovo, ou le projet de terrain de manœuvre OTAN au Monténégro sont beaucoup moins importants que ces bases permanentes.
La fonction actuelle des menaces nucléaires russes
Une ou plusieurs frappes « tactiques » russes sont-elles envisageables dans cette guerre telle qu’elle est ? Elle viserait le territoire ukrainien, car atteindre tout autre territoire aurait des conséquences incalculables. Quelle que soit la forme d’une telle frappe, elle causerait des dommages considérables au territoire que les Russes prétendent « libérer » et avec des effets collatéraux incontrôlés (en particulier les retombées radioactives), des effets militaires incertains, des représailles probables (les Américains ont déjà dit qu’ils réagiraient avec des armes conventionnelles et pourraient réduire en miettes la flotte russe de la mer Noire – ils en ont les moyens), et surtout des conséquences politiques considérables. La Chine a explicitement souligné qu’il n’était en aucun cas question d’avoir recours au nucléaire, et la Russie dépend, et dépendra de plus en plus, de la Chine. Même l’hypothèse d’un coup de semonce (un tir nucléaire en altitude – mais qui entraîne une dispersion aléatoire de la radioactivité), est très peu probable.
Alors à quoi cela sert de brandir la menace ? Le narratif poutinien consiste à lier cette potentielle menace à la fourniture d’armes occidentales pour que l’Ukraine puisse résister à l’agression. Rappelons que l’échelonnage de la livraison d’arme à l’Ukraine a été fixé par les Américains (d’abord des armes légères antichars et antiaériennes « défensives », ensuite des armes de plus longue portée, puis des chars, demain des avions, etc.). À chaque fois qu’un nouveau barreau de l’échelle est annoncé, la machine à menace nucléaire est actionnée.
En réalité cette rhétorique sur la menace nucléaire vise principalement les opinions publiques de l’Europe occidentale, de l’Amérique du Nord ou du Japon. Et a pour but non de renforcer le mouvement mondial pour le désarmement nucléaire, mais d’intensifier les mobilisations contre la fourniture d’armes à l’Ukraine dans les pays qui fournissent ces armes, puisque, dans le narratif poutinien, armer l’Ukraine c’est entretenir l’escalade qui va, dès demain, conduire à la guerre nucléaire (les manifestants « antiguerre » semblant ignorer que cette menace n’est faite que par Poutine). Cette opération fonctionne très bien dans de nombreux pays, à commencer par l’Allemagne et l’Italie, et la moindre manifestation, théoriquement pour la paix, pratiquement contre les livraisons d’armes est mise en avant par les médias du pouvoir russe comme preuve que le mouvement de la paix mondial est avec Poutine.
Et le fameux uranium appauvri ?
Les armes « à uranium appauvri » ne sont absolument pas des armes nucléaires. Une arme nucléaire produit une explosion nucléaire, petite ou grande.
L’uranium appauvri est un métal relativement abondant, puisque c’est un résidu de l’industrie nucléaire civile : ce qui reste une fois que l’on a enrichi une plus ou moins petite partie de l’uranium, l’enrichissement ayant pour but d’augmenter la radioactivité en concentrant la proportion de certains isotopes – certaines variétés d’atomes –, pour pouvoir ensuite l’utiliser comme combustible de centrale d’électricité ou, pour le super-enrichi, d’explosif de bombe. L’uranium appauvri restant, soit la grande majorité de la masse initiale, peut être plus ou moins radioactif selon son origine, mais très généralement moins que l’uranium naturel et sans aucune capacité de réaction en chaîne nucléaire. Et ce n’est pas du tout pour sa radioactivité qu’il va être utilisé dans des alliages métalliques, mais pour deux raisons : principalement parce que c’est le métal naturel le plus lourd du monde et il va « durcir » ces alliages permettant de créer des obus-flèches qui percent les revêtements des chars modernes, et secondairement parce qu’en pénétrant cet obus-flèche explose et la vaporisation de l’uranium est incendiaire. Tous les pays qui disposent d’une industrie nucléaire peuvent fabriquer des armes à uranium appauvri et la plupart le font.
Une certaine radioactivité résiduelle peut subsister dans des zones bombardées avec de telles munitions, mais le problème principal c’est la toxicité des poussières d’uranium qui peuvent se déposer autour du point d’impact (celle de tous les métaux lourds).
Une munition à uranium appauvri n’est pas, comme bien d’autres, « propre », mais laisser entendre que c’est une arme nucléaire est une escroquerie.
Alors, que faire ?
On peut (on doit) bien entendu s’interroger sur les types d’armements qui sont nécessaires pour se défendre, sur leur utilisation, leur commercialisation, etc. Chez nous en France la prochaine discussion de la Loi de programmation militaire française LPM devrait en être l’occasion, mais cela risque de se réduire à des échanges de slogans creux et des décisions imposées plus ou moins opaques. On remarquera au passage que la « dissuasion nucléaire » française qui va être à nouveau sanctuarisée dans cette loi, absorbe plus ou moins un cinquième de l’effort budgétaire de la défense, sans que l’on n’ait jamais discuté clairement de ce à quoi elle a servi, de ce à quoi elle sert et servira. On notera tout de même que, quand Poutine a attaqué l’Ukraine, nous avons fait faire des ronds dans l’eau à nos trois sous-marins lanceurs d’engins opérationnels, pour montrer notre mâle détermination… cela n’a guère eu d’effet du côté du Dniepr…
On peut (on doit) s’interroger sur l’OTAN, sur son fonctionnement, sur l’absence totale de débat concernant cet organe d’une Alliance Atlantique dont notre pays est une des toutes premières composantes. Comment se fait-il par exemple que le lamentable résultat d’une intervention de presque deux décennies en Afghanistan n’est fait l’objet… d’aucun débat (sauf les instances de l’Alliance qui ont parlé de « succès »). Et nous devons réfléchir, une fois cette guerre d’Ukraine terminée, à ce qui pourrait fonder une vraie sécurité collective en Europe, et au-delà, non fondée sur de tels pactes…
On peut (on doit) s’interroger sur l’évolution générale du monde, sur les fractures qui s’y développent, l’immense crise environnementale qui est en cours, sur ces gouvernements (les nôtres) qui se réclament « de valeurs démocratiques » contre l’agression poutinienne, mais oublient ces mêmes « valeurs », voire soutiennent activement ceux qui les combattent dans d’autres régions du monde.
On doit, et on peut plus que l’on ne croit, se battre contre la militarisation du monde, la « sécurisation » autoritaire qui affecte même les démocraties, soutenir et amplifier le refus du nucléaire militaire avec les peuples et des dizaines d’États. Nous savons le risque que font peser les stocks d’armes nucléaires, et que la lutte pour le désarmement nucléaire n’est pas du tout pas passée de mode !
Il est légitime de s’interroger sur les moyens les plus efficaces de s’opposer à la guerre déclenchée par Poutine (évidemment ce texte ne s’adresse pas à ceux qui croient que Poutine a été attaqué), d’écouter les Ukrainiens, et d’abord les progressistes d’Ukraine, d’écouter les antiguerres russes. Moi et beaucoup de mes camarades nous pensons qu’il faut soutenir la résistance armée et non armée du peuple ukrainien et que c’est aux Ukrainiens de définir de quoi ils ont besoin pour faire face à l’agression. Ce qui ne signifie pas être aveugle ou défendre n’importe quoi, et notamment qu’il faut surveiller ce que font nos propres autorités. D’autres peuvent penser qu’il y a d’autres priorités pour lutter contre la militarisation, d’autres actions pour être solidaires des peuples qui souffrent.
Ce qui est illégitime c’est d’adhérer au discours qui consiste à dire qu’il ne faut pas que l’Ukraine se défende d’un pas de plus, qu’il ne faut pas qu’elle soit en mesure de contrer une nouvelle offensive russe, qu’il faut qu’elle accepte (provisoirement ?) l’invasion, bref qu’il ne faut surtout pas continuer à l’armer car, sinon, il y aura la guerre nucléaire ! Et cela sans aucune pression directe ou même symbolique contre celui-là même qui brandit cette menace, c’est-à-dire le chef de la Fédération de Russie, ce qui lui permet au passage d’expliquer benoîtement à son peuple que « le mouvement pour la paix est avec nous » !
La paix, juste et durable, c’est un chemin difficile. S’il n’y a pas à l’heure ou ce texte est écrit, de chemin de négociation visible, ce ne sera peut-être pas le cas dans quelque temps…
Bernard Dréano, 31 mars 2023
Bernard Dréano est président du Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim) et cofondateur de l’Assemblée euro- péenne des citoyens. Il participe au comité français du RESU. Il est l’au- teur de Jours gris et nuages d’acier sur l’Ukraine, Syllepse, 2023, www.syllepse.net/jours-gris-et-nuages-d-acier-sur-l-ukraine-_r_25_i_944.html
Publié dans Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 18)
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/11/poutine-partout-justice-nulle-part/
https://www.syllepse.net/syllepse_images/solidarite—avec-lukraine-re–sistante–n-deg-18.pdf
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